
Devant l’épidémie de peste pulmonaire qui sévit dans notre pays , le chef de mission du consulat général de la Thailande SEM Kriwat Phamorabutra et l’association Thai Mada ont offert au ministère de la Santé un lot de médicaments, cyprofloxacine 500mg pouvant sauver la vie de 4000 personnes si on le donne à temps. Il a évoqué aussi durant cette cérémonie que son pays a traversé la même épreuve, il y a huit ans et cela a entraîné le décès d’une centaine de personnes.
Peste pulmonaire rurale. Le ministre de la Santé le Pr Andriamanarivo Mamy Lalatiana a expliqué que c’est la peste pulmonaire rurale qui sévit maintenant chez nous et que le nombre de décès s’élève actuellement à trente et les cas de 194 malades doivent être suivis de près. Il a ajouté que l’action du ministère est basée surtout sur la descente au niveau des fokontany et cela nécessite l’utilisation d’ambulances pour transporter les personnes atteintes dans des centres médicaux.
Signalons que la République démocratique du Congo, la Tanzanie et Madagascar sont les seuls pays africains où la peste sévit encore. La question se pose sur la raison pour laquelle le choléra et la peste ont trouvé un terrain favorable dans un pays comme le nôtre. Il est nécessaire de faire notre examen de conscience car notre nation ne connaît pas la guerre civile comme la RDC, mais elle est traversée par des dissensions qui empêchent toute action de progrès.
Responsabilités. Par ailleurs, les habitants du quartier d’Antohomadinika ont pris en mains leurs responsabilités via des actions de nettoyage et d’assainissement dudit quartier. Un geste félicité par le Premier Ministre Olivier Mahafaly qui a effectué une descente sur les lieux hier après-midi. Ce dernier d’affirmer que « le quartier d’Antohomadinika devrait être pris comme modèle du civisme et de la bonne conduite citoyenne à l’échelle nationale ». Le Premier Ministre d’ajouter que « la lutte contre la prolifération de la peste, de la santé publique, est de la responsabilité de tout un chacun et qu’il ne faut toujours pas attendre les actions gouvernementales ».
NARY RAVONJY