
Serait-ce à cause d’une communication défaillante ou est-ce à cause de la Covid 19 ? Quoique une haie d’honneur n’aurait pas été superflue pour accueillir un authentique champion du monde de pétanque en tir de précision.
Doda Faneva Ramanandraitsiory malgré sa médaille d’or au cou est arrivé hier dans l’indifférence presque totale. En tout, il y avait une seule membre de la Fédération de Sport Boules Malagasy, Baholy Sarah, et un représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports pour accueillir la Sacrée délégation avec trois journalistes férus de cette discipline.
Sacrée performance. On va peut-être dire que confinement oblige et que la délégation était tenue à l’écart mais n’empêche, ravir le titre de champion du monde n’est pas donné à tout le monde. Même le titre de vice-champion du monde junior mérite qu’on leur déroule le tapis rouge. On aurait fait mieux pour rien que cette sacrée performance des boulistes juniors.
A moins, bien sûr, que la défaite des dames en quarts de finale contre la Thaïlande ne constitue un frein à ce qui devait être un retour triomphal.
Sur ce point d’ailleurs, le coach des dames, Jean Robot Randrianandrasana n’a pas pu éluder la question sur la composition de l’équipe contre les Thaïlandaises. Pourquoi n’avait-il pas a aligné Anja qui est une vraie pointeuse au lieu d’insister sur une Tence vraiment à côté de la plaque ?
Mauvais choix. Et si Anja a choisi de se taire, l’entraîneur a avoué qu’il avait agi à sa demande. La présidente de la Ligue Atsinanana a, semble-t-il, préféré faire jouer les « filles ».
Un très mauvais choix en fait déjà que Tita n’était pas à 100% et que les deux boules de la petite Tahiry n’étaient pas suffisantes pour inverser la tendance. La défaite par 6 à 13 est alors des plus logiques.
Autant dire que les dames malgaches n’ont plus le niveau mondial et qu’à moins de revoir la copie, il ne faut pas s’attendre à grand-chose de leur part.
Si on revient en effet au choix du quatrième joueur, on aurait mieux fait de trouver une pointeuse au lieu d’une tireuse car finalement, c’est Anja qui avait besoin d’une doublure à son poste.
Les leçons de cette finale perdue à Pattaya restent encore dans les mémoires puisque la formation malgache s’est déplacée avec deux pointeurs, notamment, Mamy Mainty et Jacquis Be. Certes Nanou avait fait le job au milieu mais la finale prenait une mauvaise tournure quand Carlos multipliait les trous. Il a donc fallu remodeler l’équipe mais c’était un peu trop tard car en face il y avait Suchaud, Le Boursicaud et Lacroix, des multiples champions du monde truffés d’expérience.
Clément RABARY