Soucieux du devenir de la pétanque malgache, le président « désigné » de la Fédération des Sports Boules de Madagascar, Dolys Randriamarohaja, sort de son silence pour s’expliquer sur la situation actuelle où l’ancienne FMP s’entête encore à clamer son autorité au point de programmer la tenue de la troisième étape de son championnat. Il a tenu à clarifier tout ce qui se disait autour de cette crise qui n’en est pas finalement une. Explications.
Midi Madagasikara : Monsieur le président, les boulistes ne savent plus sur quel pied danser avec les agissements des anciens membres de la fédération malgache. Qu’en est-il exactement ?
Dolys Randriamarohaja : La Fédération Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal a sanctionné l’ancien président de la Fédération Malgache de Pétanque ainsi que toute son équipe au cours du Congrès à Almeria. La FIPJP a alors fait savoir qu’il ne considère plus l’ancienne FMP et qu’il va travailler avec la FSBM que je dirige pour être son interlocuteur dans l’unique but de ne pas pénaliser la pétanque malgache car pour dire les choses telles qu’elles sont, si la FSBM n’envoie pas une équipe au championnat d’Afrique de Lomé qui est qualificatif pour le sommet mondial de Lausanne en 2020, alors c’en est fini des boulistes malgaches. Une issue que je pense que tout le monde ne veut pas car la pétanque est la seule discipline où Madagascar fait partie de deux meilleures nations du monde. Et croyez-moi, c’est un statut que nous voulons conserver en faisant table rase de toutes les notes discordantes. C’est aussi simple que cela.
Midi : Si vous le dites ainsi, peut-on savoir la position du ministère de la Jeunesse et des Sports ?
D.R. : Je veux vous dire tout de suite, je ne ferais rien sans l’accord du Ministère de la Jeunesse et des Sports et plus particulièrement du ministre Tinoka Roberto. Si la FIPJP a dit qu’elle est libre de faire le choix de ses collaborateurs, c’est que Claude Azema a raison.
Cependant il faut aussi se mettre dans un contexte malgache où on parle de plus en plus de respect de la souveraineté d’un pays et j’y adhère totalement. Seulement le temps ne joue pas à notre faveur car il nous faut présenter une équipe championne pour représenter les couleurs de Madagascar à partir du 11 juin au sommet africain de Lomé. De fait donc, nous sommes dans l’obligation de sauter des étapes car il y a urgence d’où la tenue de cette compétition qui débute ce jour et ne prendre fin que vendredi pour être conforme à l’avis du MJS sur la tenue des élections législatives.
Ceci dit, je veux bien me soumettre aux élections mais plus tard et dans les règles de l’art c’est-à-dire en commençant par refaire les élections au niveau des sections et des ligues. En attendant je fais appel à la compréhension du ministre Tinoka Roberto pour qu’il ne nous laisse pas tomber lors de ce déplacement au Togo.
Propos recueillis par
Clément RABARY