Incroyable mais un mois après la démolition de son boulodrome, le Club Bouliste de Tananarive(CBT) attend toujours les décisions des barons de l’Etat qui ont pourtant promis de trouver une place pour ce club qui fête cette année ses 75 ans d’existence.
C’est dire la place de ce club qui a offert à Madagascar plusieurs titres de champion du monde et qu’à ce titre, on lui doit du respect. C’est ce qu’on a sans doute oublié de faire puisque le site du CBT en question était le premier à être détruit et que jusqu’à ce jour, on a tout juste démoli les deux tribunes latérales.
Prêcher dans le désert. Mais c’est une affaire d’Etat et cela ne se discute pas.
Pour l’instant, les membres du club ne savent plus où donner de la tête car, au lieu d’aller vers l’apaisement, les responsables du CBT poussent le culot d’aller exiger le paiement des droits d’affiliation sans être capables de dire jusqu’à quand ils pourront bénéficier d’un nouveau boulodrome.
C’est comme si le ridicule ne tue pas. Car c’est tout de même un peu fort de vouloir prêcher dans le désert.
Comme la pétanque est devenue indissociable de la vie de tous les jours, notamment des vétérans qui en font leur sport d’entretien, certains joueurs n’ont pas attendu longtemps pour trouver du terrain et sans nul doute, un nouveau club en l’occurrence le Club Omnisport de la Cité Ampefiloha (COCA). La sympathie du patron des lieux Besedy aidant, il est fort probable que ces joueurs et joueuses signent pour le compte de COCA.
A moins que ce soit le club de la CNaPS juste à côté que l’élite malgache a pris d’assaut parfois au grand dam des riverains qui n’ont plus voix au chapitre, tellement le niveau était d’un tout autre calibre. Toutoune, Rado et les autres champions y assurent le spectacle.
Mais à la CNaPS ou au COCA, les boulistes ont au moins l’avantage de ne pas passer par les transferts puisque la Fédération des Sports Boules Malagasy ne l’exige pas. Du moins pour l’instant.
Clément RABARY