
Masaka, de son vrai nom Thierry Bezandry, vient de faire parler de lui en gagnant haut la main l’un des plus prestigieux tournois de pétanque en France. C’était en janvier dernier lors de la Passion pétanque française où le champion malgache est associé à Jacob Rajoelson et Benoît Moros.
Une suite logique d’une carrière bien remplie. Pour l’histoire, en effet, Masaka s’est fait connaître en France en gagnant le tournoi en tête-à-tête de Millau en 2009. Une sacrée performance puisqu’ils étaient 2 662 au départ de cette épreuve. Depuis, Masaka enfilait les victoires en étant logiquement sollicité par les grands noms de la pétanque française. Il a ainsi joué aux côtés de Marco Foyot et Robineau tout comme il s’est associé à Emmanuel Lucien, le pointeur attitré de Philippe Quintais. Masaka a aussi participé aux Masters avec Angy Savin et Sébastien Daphnia. Bref, il a tout vu et tout vécu. Sa carrière est bien remplie sur le boulodrome comme en dehors avec une vie sociale faite de bonheur avec ses deux jumeaux, Mahery et Louane, qui ont aujourd’hui six ans. Comme il a déjà une fille restée à Madagascar, Masaka estime être comblé car il vit toujours de sa passion qu’est la pétanque qui lui procure un revenu substantiel en sus de son travail. Dans sa vie de tous les jours, il travaille pour le compte d’une société de nettoyage. Appelé à émettre son avis sur les équipes nationales malgaches, Masaka a d’abord tenu à faire l’éloge de Fanja Aubriot qui vient de gagner l’édition 2020 de Passion pétanque française. Il pense que cette bouliste originaire de Betafo a sa place au sein de l’équipe nationale malgache. Sur ce chapitre, toutefois et plus particulièrement chez les hommes, Thierry Bezandry n’est pas partisan de la méthode française consistant à garder la même équipe lors des championnats du monde. Certes, il avoue qu’un quatuor en France composé de lui-même, de Rachre, Jex et Lahatra ferait peur à tout le monde mais ce n’est pas la meilleure solution. Tout simplement parce que cela va tuer cette discipline à Madagascar dans la mesure où un titre de champion signifie pouvoir partir à l’étranger. C’est donc une source de motivation supplémentaire pour les boulistes.
Clément RABARY