Madagascar est quasi-certain de remporter la bataille dans l’attribution du pays devant héberger le championnat du monde de pétanque qui aura lieu cette année. C’est presque dans la poche à entendre le président de la Fédération Internationale des Sports Boules, Claude Azema qui n’a pas dit non mais qui n’a pas dit oui non plus.
Madagascar abritera-t-il le championnat du monde 2016 de pétanque ? C’est la question qui s’est posée, hier à l’Alliance Française d’Andavamamba, lors de la conférence de presse initiée par le président de la Fédération internationale, Claude Azema en présence du président de la fédération malgache, Béryl Razafindraniony mais aussi du Dr Naina Andriambelosoa à qui revenait l’honneur de présider le comité d’organisation de ce sommet mondial.
Un budget hors normes. Mais comme la Malaisie n’est pas tout à fait hors course, Azema a volontairement nuancé sa réponse et donnant rendez-vous pour mardi non sans avoir brossé un beau tableau à l’endroit de l’autre pays candidat qui bénéficie totalement du soutien de l’Etat avec un budget annuel presque hors normes de 400 000 euros contre 120 000 euros par la France qui fait pourtant figure de référence dans cette discipline. Comme les Malais ont déjà organisé avec brio et par deux fois, le championnat de l’Asie, cela signifie qu’ils ont une certaine expérience.
Mais contre de gros moyens et du savoir-faire malais, Madagascar a surtout mis en avant une équipe capable de remporter l’épreuve et donc de faire durer au maximum le plaisir et de se hisser jusqu’en finale avec ce que cela suppose de liesse populaire.
Un atout de taille mais pas suffisant, corrige Claude Azema qui a imposé le recours à un professionnel d’où la présence de Synergy de l’ancienne ministre Elia Ravelomanantsoa. A charge pour la fédération malgache de soigner le décor. Et comme ce n’est jamais suffisant, Claude Azema a réussi le tour de force d’avoir eu le soutien du ministre des Sports, le Dr Anicet Andriamosarisoa, du Président du Comité Olympique Malgache, Siteny Randrianasoloniaiko qui est devenu son ami, mais aussi la Mairie de Tana à qui il a promis un lot de 300 jeux de boules.
Faire connaître Madagascar. Ensuite et cerise sur la gâteau, Claude Azema a conseillé à la partie malgache de greffer l’organisation de ce championnat du monde à la tenue du sommet de la Francophonie. Non seulement, il s’agit, confie-t-il, d’une belle opportunité pour faire connaître encore plus Madagascar mais cela permet également de réduire le coût de l’organisation du championnat du monde, ne serait- ce qu’au niveau de la logistique et de l’accueil.
L’autre atout malgache est d’avoir pu bénéficier du soutien de la Confédération Africaine des Sports Boules dont le président s’est personnellement déplacé à Tana. Comme Azema, le Béninois Idrissou Ibrahima a vanté les mérites d’une organisation d’un championnat du monde qui permet à Madagascar de se faire connaître du monde entier. Antananarivo sera la vitrine de l’Afrique, annonce-t-il avec l’intime conviction d’une possible victoire malgache. En tout, il y croît…
Clément RABARY