Madagascar figure encore et toujours dans la catégorie des pays à risque élevé pour les investissements et les échanges commerciaux. Les organismes de notation comme la Compagnie Française d’Assurance du Commerce Extérieur attribuent par exemple à la Grande Ile la note D, la catégorie la plus mauvaise.
Petit par la performance
Une notation qui n’est évidemment pas sans conséquence sur nos relations avec les apporteurs d’investissements directs étrangers (IDE). Avant la crise de 2009, l’on avait assisté à un regain de confiance des groupes d’investisseurs chinois et européens. Même si elles n’avaient pas été concrétisées à 100%, les nombreuses missions de prospection réalisées par des firmes internationales spécialisées dans différents secteurs ont pour une partie abouti à quelques créations d’entreprises. Ce qui a permis au pays de retrouver petit à petit le chemin de la croissance économique. Et la tenue du sommet de la Francophonie était très attendue pour booster une économie qui avait déjà amorcé une reprise. Malheureusement l’événement que l’on connaît avait provoqué le chaos total. Et les conséquences sont toujours palpables, puisque si les bailleurs de fonds ont suspendu leurs financements, les investisseurs étrangers ont tout simplement rayé Madagascar de la liste des pays attractifs. Malgré le retour à l’ordre constitutionnel, la situation n’a pas vraiment évolué. L’image de l’environnement des affaires à Madagascar est toujours mauvaise. En témoigne l’étude que viennent de publier le cabinet Mc Kinsey et la Banque Africaine de Développement et qui indique que Madagascar figure encore dans le rang des destinations les moins attractives en Afrique. Dans le classement africain, Madagascar ne fait pas mieux que la Somalie et les Comores. Un mauvais classement qui fait que le pays rate souvent des opportunités. Le dernier rendez-vous manqué en date est la rencontre économique Madagascar – Turquie. Considérant que des handicaps persistent encore à Madagascar dans le domaine des nouvelles technologies, thèmes de la rencontre, les Turques ont préféré nos voisins comoriens pour cet événement. Dans ce cas précis, par rapport aux Comores, Madagascar est grand par la taille, mais malheureusement petit par la …performance.
R.Edmond.