Après une dégringolade sans précédent ces dernières semaines, les cours du pétrole brut sur le marché international repartent à la hausse.
Hier, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en avril gagnait encore 1,4 % à 62,3 dollars. Dans les pays où la vérité des prix est…véritable, cette hausse du brut s’est déjà répercutée sur les prix à la pompe. En France, par exemple, les prix des carburants ont continué d’augmenter la semaine dernière du fait de la hausse des prix du pétrole, selon des chiffres officiels publiés lundi. Selon AFP, « le gazole, carburant le plus écoulé dans l’Hexagone avec plus de 80 % des ventes, valait en moyenne 1,1 815 euro le litre, soit 3,11 centimes de plus que la semaine précédente, d’après les relevés hebdomadaires du ministère de l’Ecologie et de l’Energie. Le litre d’essence sans plomb 95 s’affichait lui à 1,34 euro, contre 1,3 114 euro une semaine plus tôt (+2,86 centimes), tandis que le sans plomb 98 coûtait 1,3 965 euro le litre, soit 2,73 centimes de plus. Cette hausse des prix intervient, alors que les cours du pétrole ont poursuivi leur rebond la semaine dernière. Elle reflète « strictement la progression de la partie produite (c’est-à-dire le pétrole, ndlr) du prix du carburant sur la période », alors que dans le même temps les autres composantes du prix, notamment les marges des distributeurs sont restées stables, a relevé Yves-Marie Dalibard, le directeur de la communication de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) ».
De nom. A Madagascar la vérité des prix censée être la règle ne l’est que visiblement que de nom. En effet, malgré la baisse importante du baril, mais aussi l’appréciation de l’ariary face au dollar monnaie de référence du marché pétrolier, les prix à la pompe ne bougent toujours pas. Du coup, les consommateurs commencent à se poser des questions sur la politique du gouvernement en la matière. Quant aux pétroliers, ils ne veulent visiblement pas se prononcer sur la question. « Nous attendons la position du gouvernement » a déclaré récemment le patron d’une compagnie pétrolière. Non sans rappeler que les compagnies pétrolières sont encore en train de rattraper les pertes endurées à cause du blocage des prix durant la transition et le début de l’ère Rajaonarimampianina. On apprend par ailleurs qu’une rencontre a eu lieu récemment entre les pétroliers d’un côté et le ministère des Finances et du Budget et le ministère des Hydrocarbures de l’autre. Une réunion où il était question d’une future baisse des prix à la pompe. Croisons les doigts.
R.Edmond.
