Après l’approbation de son plan de développement, Madagascar Oil compte investir près de 5,4 millions USd pour la phase I de son exploitation.
Une grande première dans les annales du secteur pétrolier à Madagascar. Madagascar Oil est la première compagnie à avoir soumis au comité directeur de l’OMNIS le plan de développement de son site pétrolier, le bloc 3104 de Tsimiroro, et ce, après dix ans de recherche et d’exploration pétrolière. « Cela constitue un grand pas en avant pour Madagascar Oil, le développement du Bloc de Tsimiroro et éventuellement pour l’avenir de la production de pétrole et de gaz à Madagascar. On attend deux à trois mois pour l’approbation finale de l’OMNIS de ce plan de développement de Tsimiroro afin d’obtenir notre permis minier d’exploitation pour une période de plus de 25 ans, prévue dans le Contrat de Partage de Production », a annoncé Stewart Ahmed, le directeur général de Madagascar Oil S.A lors d’une conférence de presse hier.
Convention. Mais en attendant cette approbation de l’Etat, Madagascar s’engage déjà à procéder aux ventes test d’une partie de sa production de fuel lourd issue des projets pilotes d’injection à vapeur. A cet effet, la Jirama et bien d’autres industries locales seront les premières servies. « D’ici quelques jours, une convention entre Madagascar Oil et la Jirama sera signée. En effet, le fuel lourd de Tsimiroro peut être utilisé pour faire fonctionner ses générateurs en vue de produire de l’énergie électrique. Une chose dont on est sûr, cela va réduire considérablement les dépenses en carburants de la Jirama étant donné que le fuel lourd de Tsimiroro, qui plus est, de très bonne qualité, sera moins cher que les produits pétroliers importés. En outre, d’autres industries locales comme le groupe SOCOTA et la société Dramco sont également intéressées à utiliser le fuel lourd de Tsimiroro », a-t-il évoqué. En outre, le directeur général de Madagascar Oil tient à préciser que ce fuel lourd ne peut être adapté que pour les industries et la production d’énergie ainsi que pour le secteur maritime. « Cela ne fonctionne pas du tout pour les véhicules ou les avions », a-t-il ajouté.
5,4 millions de dollars. En revenant sur le plan de développement de Tsimiroro, les aspects technique, commercial, social et environnemental du projet ainsi que toutes les phases d’exploitation du bloc pétrolier y sont décrits en détails. « Son élaboration a été faite en collaboration avec l’OMNIS, l’ONE et le ministère des Ressources Stratégiques via l’organisation des groupes de travail, et ce, dans un respect mutuel. Nous avons ainsi l’espoir que ce sera approuvé », a-t-il raconté. Par ailleurs, les investissements réalisés par Madagascar Oil s’élève à peu près 300 millions de dollars pour arriver à ce stade-là. « Nous comptons investir davantage pour une valeur de 5,4 millions de dollars pour la phase I de l’exploitation du gisement de Tsimiroro dont la moitié de cet investissement sera alloué aux forages des puits pour augmenter la production jusqu’à 10 000 barils/jour d’ici quelques années », a soulevé Gordon Stein, Chief Financial Officer of Madagascar Oil Ltd. Par contre, la première exportation de fuel lourd sera prévue après la réalisation de différentes infrastructures comme les routes et l’extension du port et la construction de pipeline pour transporter le produit pétrolier.
Navalona R.
