Le prix du carat de l’émeraude varie entre 200 000 et 1 million d’Ariary selon sa grosseur.
Depuis ces dernières années, le marché des pierres précieuses est florissant à Madagascar, et ce, malgré le fait que la statistique sur la valeur et le volume d’exportation reste floue, ne reflétant pas la réalité. Outre les nationaux et les Africains qui se lancent dans le commerce de ces pierres précieuses depuis une dizaine d’années, les Thaïlandais, les Sri-lankais, les Européens et les Chinois sont également présents massivement dans ce secteur très porteur. Cet engouement sur nos ressources minières donne à des gens malintentionnés de faire circuler de plus en plus des pierres fausses sur le marché local. « Après la découverte des faux rubis, des faux saphirs et des pierres montées de toutes pièces ressemblant à une grosse pierre de valeur inestimable, des fausses émeraudes envahissent maintenant le marché des pierres précieuses », a dénoncé un expert au sein de l’Institut de Gemmologie de Madagascar (IGM).
Laboratoires spécialisées. « A preuve, le laboratoire de gemmes au sein de l’IGM a analysé cinq émeraudes fausses sur six gemmes testés en une semaine. Ces émeraudes synthétiques sont assez convaincantes comme imitation car ces pierres sont difficiles à séparer des naturelles. Il faut une analyse en laboratoire pour pouvoir les distinguer », a-t-il rajouté. Cet expert en gemmologie a également fait remarquer que l’émeraude synthétique possède les mêmes propriétés chimiques et physiques que l’émeraude naturelle quand on parle de la dureté et de la densité. Notons que l’exploitation d’émeraude commence à prendre de l’ampleur à Madagascar même si les acteurs formels ou non restent discrets. Le laboratoire de l’IGM effectue souvent des tests, et ce, depuis des années. D’aucuns se demandent ainsi d’où viennent ces fausses émeraudes ? –« C’est introduit dans le pays étant donné que les pierres synthétiques sont fabriquées dans des laboratoires spécialisées qui n’existent pas encore à Madagascar», a soulevé cet expert.
1 million d’Ariary. En termes économique, vu la bonne pureté de ces fausses émeraudes, le prix du carat (unité de mesure du poids des pierres précieuses qui vaut 0,2 gramme), s’élèverait entre 200 000 et 1 million d’Ariary suivant la grosseur des pierres, a-t-on appris. La Grande île est réputée pour ces ressources minières de qualité au top. Mais cette pratique frauduleuse connue des opérateurs dans le commerce des pierres précieuses, engendre des impacts négatifs sur le tourisme malgache, voire ternit l’image du pays.
Navalona R.
