«Nous avons toujours constaté que les responsables des ressources humaines se limitent à l’administration purement technique du personnel. Ils s’occupent seulement des contrats de travail, du calcul des salaires, de la programmation des congés, etc. Ce, sans se soucier de la gratification des employés qui ont pu faire beaucoup d’efforts pour l’entreprise, l’un des grands points de leur mission», a confié Olivia Rakotonarivo Rakotoarisoa, Consultante en Ressources Humaines et non moins Directrice du Centre de Formation des Ressources Humaines (CFRH) de Tsaralalana. Ce qui implique ainsi une forte démotivation des salariés. «En effet, pas comme à l’étranger, les directeurs des ressources humaines sont souvent exécuteurs au lieu d’être décideurs. Ils ne font qu’exécuter les ordres de leur patron. Alors que cela ne devrait pas être le cas pour un vrai DRH, s’il maitrise bien son travail», poursuit la spécialiste en ressources humaines. Cette situation déstabilise ainsi le monde de l’emploi dans le pays. «C’est pourquoi l’individualisme règne encore chez nous, car les gens ne sont jamais contents de leur travail vu qu’ils ne sont jamais gratifiés en conséquence. Et tout cela, c’est à cause de l’égoïsme de la plupart des patrons des entreprises malgaches. C’est pourquoi je fais appel à tous les DRH de s’unir pour le bien des salariés malgaches», renchérit-elle. Et c’est justement pour combattre toutes ces mauvaises pratiques qu’elle a créé le CFRH. C’est un établissement spécialisé sur la Gestion des Ressources humaines, une filière assez nouvelle à Madagascar. Celui-ci va souffler ses dix bougies le 6 décembre prochain à l’hôtel les Hérons à Vontovorona. «Ce sera une occasion d’inviter tous ceux qui ont déjà travaillé avec nous. Une vraie fête de famille», conclut-elle. Une stèle sera également déposée deux jours auparavant au siège de l’établissement.
Arnaud R.