Il suffit d’un petit exercice de vocalise d’un autre genre, pour que Silo et Lalatiana s’accordent sur l’arrangement apporté à un titre. Prélude sérieux dans les loges du Piment Café Behoririka avant-hier dans la soirée. Après fous rires, taquineries et souvenirs partagés. « Notre projet, ça va être … », déclare Lalatiana en regardant Silo du coin de l’œil. Pour une oreille avertie, c’est à se demander sur une possible collaboration entre ces deux monstres sacrés de la musique malgache, dans les semaines ou les mois à venir.
« Nous irons à Fontainebleau », relance la diva. Lalatiana, Silo et un acolyte s’esclaffent. L’entrée en scène est relax. Au fil des chansons, avec le niveau artistique, celle-ci devient une bulle de complicité. « Nous ne savons pas encore par quelle chanson débuter », concède Lalatiana. Au milieu de la première partie, Silo se contorsionne sur « Tsiaro anao ». Il soigne chaque entrée, le psychedelia en postulat, pour saisir la dimension de la poésie féminine de Lalatiana.
Son génie a été de mitrailler de son jeu les vides laissées par la basse, la batterie, la guitare… Valdinguant entre la guitare et le synthé. A la fin de la première partie, Silo tout mouillé de sueur rejoint les loges, lâche son appréciation, « c’était chaud ! ». Les 45 premières minutes sont passées comme un sprint. Dans la salle, les convives et les mélomanes entonnent « Nofy », puis un autre titre. Il reste encore 45 autres minutes de récital.
Maminirina Rado