La Commission de l’Océan Indien (COI) prend la présidence du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes (CGPCS) pour une période de deux ans, à partir du 1er janvier 2018.
Assurée par la République des Seychelles, la présidence du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes (CGPCS) sera, à partir de l’année prochaine et pour une période de deux ans, assurée par la COI. L’ambassadeur Barry Faure, Secrétaire d’Etat des Seychelles et président en exercice du Groupe de contact, a symboliquement passé le flambeau à la présidence de la COI, représentée par son Secrétaire général, lors d’une cérémonie de passation qui s’est tenue le 1er décembre 2017 à Port-Louis, à l’île Maurice. « Nous avons pu enclencher des mécanismes plus adaptés pour combattre la piraterie et la prise de présidence du CGPCS par la COI est une suite naturelle dans la mesure où cette organisation régionale a toujours été impliquée dans la lutte contre la piraterie et les autres menaces et risques en mer à travers son unité anti-piraterie basée aux Seychelles, le programme MASE et aussi en co-présidant depuis 2014, le groupe de travail 1 du CGPCS axé sur le développement de capacité régionale », a-t-il déclaré, satisfait du travail accompli durant son mandat. Pour sa part, le Secrétaire général de la COI, Hamada Madi, qui représentait Vishnu Lutchmeenaraidoo, chef de la diplomatie mauricienne et président du Conseil de la COI, a affirmé que cette nouvelle responsabilité « permettra à la COI de poursuivre et d’amplifier l’action des Seychelles à la présidence du CGPCS. Nous comptons sur l’implication effective de tous les membres du Groupe de contact, car nous sommes liés par des intérêts communs. La sécurisation des routes maritimes de l’Océan Indien est un défi qui dépasse le seul cadre de la région… ».
Mobilisation internationale. Créé en 2009, le CGPCS, forum international ad hoc rassemble les acteurs concernés par la piraterie somalienne : pays de la région, d’Europe occidentale, du Moyen-Orient, d’Asie et des Amériques, l’industrie, les organisations maritimes et les ONG. A ce jour, la coalition internationale compte quelque 68 pays et 24 organisations internationales comme membres. Le Groupe de contact coordonne les efforts politiques, militaires et non gouvernementaux pour lutter contre la piraterie au large des côtes de la Somalie. Grâce à l’appui des pays et des différentes organisations, le CGPCS est en mesure de mobiliser des moyens et compétences et de proposer des mécanismes et solutions pour contrer la piraterie et les autres crimes, menaces et risques en mer.
Le CGPCS travaille également en étroite collaboration avec plusieurs universitaires et des bureaux d’études pour mener des expériences et des études de cas « informelles » sur plusieurs thématiques liées directement et indirectement à la piraterie et aux autres activités illicites en mer. Plateforme multidisciplinaire, le Groupe de contact se démarque d’une organisation internationale traditionnelle par son caractère expérimental et sa flexibilité. Centrée sur le résultat, cette coalition internationale réalise des études de cas et teste des nouveaux procédés et projets adaptés à la réalité somalienne.
Recueillis par Hanitra R.