Ce sont trois jours sans nouvelles politiques et sans précampagne électorale que nous allons passer. Cette parenthèse dans la frénésie d’une vie quotidienne difficile à supporter est la bienvenue. C’est pour chacun l’occasion d’un retour sur soi que ce soit à l’église ou dans des endroits de villégiature. La coupure, espérons-le, sera tout aussi salutaire pour les dirigeants qui vont prendre du recul et trouver de nouvelles inspirations pour faire avancer le pays.
Place à la trêve pascale
Ce week-end pascal marque une coupure dans le début du quinquennat d’Andry Rajoelina. Les 90 jours qui se sont écoulés depuis l’installation du régime laissent un sentiment mitigé. La vitesse du TGV ne s’est pas totalement enclenchée car ce dernier a été confronté à la réalité du pouvoir. Les oppositions ne se sont pas encore clairement manifestées, mais cela ne saurait tarder car pour certains, le changement s’opère de manière maladroite. Actuellement, les critiques restent feutrées. La trêve pascale est donc la bienvenue pour oublier momentanément les problèmes du pays. Les temples et les églises seront remplis de fidèles voulant se recueillir. La population profitera de ce laps de temps pour se divertir et passer du bon temps en famille. Le centre-ville d’Antananarivo devrait être très animé .L’Avenue de l’Indépendance, ou le jardin d’Ambohijatovo devraient grouiller d’une foule nombreuse. D’autres préféreront aller en dehors de la capitale. Certains iront à la campagne, pour retrouver leur maison familiale. Les destinations touristiques ne manquent pas. Ampefy sera l’une d’entre elles tout comme Antsirabe. La ville d’Eaux accueille chaque année des dizaines de milliers de Tananariviens. Toamasina, Foulpointe, Mahajanga ou Toliara sont des destinations très prisées également. Le week-end pascal est là. C’est l’occasion ou jamais de se changer les idées. Il sera toujours temps mardi prochain de retrouver les soucis de la vie quotidienne.
Patrice RABE