
Sauf interdiction de la préfecture de police d’Antananarivo et de la commune urbaine d’Antananarivo, des partis politiques et des syndicats envisagent d’envahir le Parvis de l’hôtel de ville demain.
Une fronde contre la tenue de l’élection présidentielle du 07 novembre 2018 s’active. Constituée de partis politiques et de syndicats, cette fronde envisage de descendre dans la rue demain. Pour les partis politiques membres du HFI (Mouvement pour la Refondation de Madagascar), qui ont signé la Convention d’Andohalo, les conditions ne sont pas encore réunies pour la tenue de ce scrutin. « Il est difficile de tenir des élections dans les conditions sociales et politiques actuelles. », ont déclaré Pety Rakotoniaina et consorts. Ils réclament ainsi le report de cette élection. Pour les syndicats qui ont décidé de rejoindre le HFI, leurs revendications sont loin d’être satisfaites. Les syndicalistes avaient milité sur la Place du 13 Mai avec les 73 députés pour le changement. Puisque le « Mouvement pour le changement » a cessé de manifester sur le Parvis de l’hôtel de ville, les syndicats ont été obligés d’interrompre leur manifestation. Les syndicalistes ont décidé de faire cavalier seul en organisant des marches vers les ministères de leur rattachement. Actuellement, ils changent de stratégie en conjuguant leurs forces avec les partis politiques du HFI.
Autorisations. Mais, la question qui se pose est de savoir si le HFI et ces syndicalistes seront autorisés à descendre dans la rue demain. S’ils veulent envahir le Parvis de l’hôtel de ville, il faudra une autorisation de la commune urbaine d’Antananarivo qui est le propriétaire du lieu. Le HFI et les syndicalistes sont également tenus de demander une autorisation de manifester auprès de la Préfecture de police d’Antananarivo. A rappeler que la manifestation organisée le 21 avril 2018 par les 73 députés pour le changement, n’a pas obtenu les autorisations des autorités compétentes. Raison pour laquelle, les forces de l’ordre requises par le préfet de police d’Antananarivo ont violemment réprimé la manifestation. Une répression qui s’est soldée par des blessés graves et des morts d’homme. Après cet affrontement sanglant et meurtrier, la préfecture de police d’Antananarivo s’est contentée de baliser les manifestations quotidiennes sur le Parvis de l’hôtel de ville d’Analakely. Reste à savoir si la même approche politico-administrative sera adoptée demain avec le HFI et les syndicats.
R. Eugène