
Le nouveau commandant de la CIRGN a réussi son premier test d’agressivité.
Le nouveau commandant de la CIRGN d’Antananarivo, le Général Njatoarisoa Andrianjanaka, a annoncé les couleurs samedi dernier. La commémoration du 45e anniversaire des événements du 13 mai 1972 a été une occasion pour lui de prévenir qu’il est plus dur que le Général Florens Rakotomahanina, son prédécesseur, qui est nommé commandant des Ecoles de la Gendarmerie Nationale. Le nouveau patron de la CIRGN a déployé samedi dernier sur la Place du 13 Mai un dispositif militaire disproportionné si l’on se réfère au nombre de ceux qui se sont rendus sur place pour les traditionnels dépôts de gerbes. Environ 300 éléments ont été postés et ont quadrillé la Place dès 8h du matin. Or, il n’y a eu que quatre délégations qui ont déposé des gerbes à Analakely. Chaque délégation n’est composée au maximum que de dix membres. Aucune manifestation et aucun discours n’ont été autorisés dans le périmètre se situant justement devant l’Hôtel de Ville. Les Willy Razafinjatovo alias Me Olala, Lalatiana Ravololomanana, Edouard Tsarahame du RMTF ont été obligés de se retirer de l’endroit protégé pour pouvoir s’adresser aux journalistes.
Mission. Visiblement, le Général Njatoarisoa Andrianjaka a réussi son premier test d’agressivité. Pour les dirigeants HVM, c’était un succès car le nouveau commandant de la CIRGN a pu empêcher des manifestations pouvant remettre en cause la légitimité du régime en place. A rappeler que le Général Richard Ravalomanana a été engagé par le régime de transition d’Andry Rajoelina pour réprimer les manifestations des pro-Ravalomanana. Il a accompli sa mission. Après le retour à l’ordre constitutionnel en 2014, le nouveau président de la République Hery Rajaonarimampianina a trouvé en Général Florens Rakotomahanina, numéro deux du Général Richard Ravalomanana à l’époque, un officier qui peut défendre son régime contre tout acte de déstabilisation. Le commandant de la CIRGN de la première partie de la Quatrième République a tout fait, même l’exécution de l’arrestation de Claudine Razaimamonjy. Comme récompense, le Général Florens Rakotomahanina vient d’être nommé commandant des Ecoles de la Gendarmerie Nationale. Une voie de garage pour certains. Il est remplacé par le Général Njatoarisoa Andrianjaka qui serait là jusqu’à la présidentielle de 2018.
R.Eugène