Selon la Banque mondiale, le taux d’érosion à Madagascar est l’un des plus élevé au monde, avec une moyenne de 400 tonnes de sol érodés par hectare par an. L’érosion du sol est donc un réel problème dans le pays, sachant qu’un sol victime d’érosion ne peut pas retenir l’eau de pluie. A cela s’ajoutent les conséquences du changement climatique, qui intensifient les crues et les sécheresses. D’ailleurs, l’érosion provoque des dégâts autant en milieu rural qu’en milieu urbain, et peut détruire de grandes infrastructures telles que les routes, les ponts, les barrages… ou encore entraîner des éboulements, des coulées de boue, des ensablements ou envasements, des inondations ou encore des ensablements des rizières. Donc le sol s’appauvrit, et devient de plus en plus vulnérable.
PLAE. Le gouvernement allemand continue d’apporter son soutien au gouvernement malgache dans la lutte contre l’érosion. La phase III du PLAE (programme de lutte antiérosive) a été officiellement lancée la semaine dernière. Il s’agit d’un programme financé par la KFW à 80 % pour un projet de 5 millions euros, et 20 % par le gouvernement malgache. A travers son discours, SEM Harald Gehrig a réitéré que la République d’Allemagne a comme « seul souci de soutenir Madagascar dans ses efforts de développement tout en protégeant ses ressources naturelles ». Car pour les Allemands, Madagascar représente une partie du patrimoine de la communauté internationale, du fait de son caractère unique. Cela ne veut pas dire que Madagascar appartiendrait à un autre quelconque pays, mais cela montre que les autres pays sont sensibles à la préservation de la biodiversité de l’île. C’est donc tout à fait légitime que ces derniers se sentent concernés par la protection de la nature.
Anjara Rasoanaivo
