C’est un exercice de style que les participants à ce concours ont pratiqué avec aisance. Le thème les a bien inspirés.
Une plaidoirie bien argumentée dans une dissertation sur la véracité des faits et la mise en situation du contexte. C’est ce que l’on a remarqué lors de la journée du concours de plaidoirie de lycéens de Tamatave. Douze équipes issues de quatre établissements ont participé à la grande finale dans la grande salle de réunion du palais de la région Atsinanana. Pour sa troisième année consécutive, ce concours a suscité un vif engouement chez les lycéens du Grand Port. L’institut International des droits de l’Homme et de la paix (2IDHP) a organisé cette compétition avec l’exécutif régional Atsinanana, la Région Basse-Normandie, l’Ambassade de France à Madagascar, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), et le lycée Français de Tamatave. Les deux dernières entités ont marqué leur présence dans la défense de la langue française. Les deux régions suscitées ont maintenu le concours dans le cadre du développement de l’éducation citoyenne et des droits de la coopération décentralisée. Le 2IDHP à Caen dans la région Basse Normandie a, quant à elle, donné une impulsion forte à la promotion des Droits de l’Homme et de la Paix à partir de Caen et du territoire normand puis au niveau international. Et c’est ainsi que les plaidoiries se sont centrées sur l’atteinte aux droits de l’Homme d’une part dans des pays éloignés de Madagascar comme les Etats-Unis, le Chili et la Chine. Et d’autre part, les domaines dans lesquels les plaideurs se sont focalisés ont suscité l’intérêt. Citons entre autres le trafic d’organes, l’utilisation des armes à feu, et les conditions de vie dans les prisons. C’est d’ailleurs la plaidoirie de Rompona Emmanuel Jennifer sur « Le cauchemar quotidien des détenus de Tamatave» qui a été primée pour cette année. La deuxième place est revenue à Marcel Brandy avec « Chili, Chili con sangre ». « Ceux qui ne crient qu’une fois !!! » de Ranaivoson Mélissa et de Bodonirina Luciane leur ont permis de monter sur la troisième marche du podium. Le rideau est tombé sur cette troisième édition mais tous les participants sont appelés à s’engager activement dans la défense des droits de l’Homme et de la paix.
Jean-Claude STEVE