Les habitants cultivateurs de la commune d’Ambahikily et de Tanandava Station sont frustrés de ne pas pouvoir exploiter leurs terres. En effet, cela fait déjà cinq ans qu’ils n’ont pas pu cultiver de riz sur cette plaine de Bas Mangoky. Cela a fait suite au projet d’aménagement de ces terres initié par l’Etat malgache et financé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Les cultivateurs ont dû abandonner leur exploitation à cause de ce projet et la restitution de 70% de ces terres leur avait été promise. Les 30% restants étaient destinées à l’Etat pour combler les frais des travaux consistant à améliorer les canaux d’irrigation et devaient ensuite être attribuées aux cultivateurs qui ne possèdent pas encore de terres.
Actuellement, cette population proteste contre ce qu’elle appelle la « valeur vénale » imposée par le Comité d’Attribution des terres (CAT). Ce dernier aurait complètement altéré ce qui avait été convenu et uniquement 30% de ces terres reviendront aux anciens propriétaires. Lors d’une manifestation de la population locale, assistée par le député du Morombe, Eddy Adolphe, à Ambahikily la semaine dernière, Durlin Raharison, porte-parole des habitants a insisté que la grande partie de ces terrains devrait leur revenir. Si aucun compromis n’est envisageable, cette population est décidée à rester ferme sur sa position et compte commencer à cultiver dès la venue de la saison de pluie. Cette affirmation a été reprise et soutenue par Thomas Randrianarisoa de Tanandava Station et Rigy Bernard d’Ambahikily, représentant leurs localités respectives. Le député Eddy Adolphe a, quant à lui, promis de saisir les instances supérieures car il est convaincu de l’existence d’une injustice dans cette affaire.
T.M.