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jeudi, juin 5, 2025
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Monde des médias : Trois plaintes contre des journalistes par des hauts dirigeants depuis 2014

Honoré Rakotomanana, Richard Ravalomanana et Rivo Rakotovao ont dirigé le Sénat.

Les relations entre la presse et les plus hautes sphères du pouvoir connaissent régulièrement des tensions.

Première affaire en 2014 : la plainte de Rivo Rakotovao

Depuis 2014, trois affaires ont mis en lumière les tensions entre journalistes et hauts dirigeants politiques à Madagascar. Chaque cas démarre avec la publication d’informations jugées sensibles ou diffamatoires par les autorités.

La première remonte à juillet 2014. Rivo Rakotovao, alors ministre d’État chargé des Infrastructures et proche du président Hery Rajaonarimampianina, porte plainte contre deux journalistes : Jean-Luc Rahaga et Didier Ramanoelina. Ils sont accusés de diffamation après avoir publié une lettre de lecteur dans Madagascar Matin, accusant trois ministres d’un trafic de bois de rose. Le ministre affirme que sa dignité a été atteinte. Il refuse tout droit de réponse et choisit une action judiciaire. Les journalistes sont alors placés en détention préventive à Antanimora pendant quatre jours. Cette arrestation provoque une forte mobilisation dans la presse. Des manifestations ont lieu à Antananarivo. Finalement, sous la pression, le président demande à son ministre de retirer la plainte. Les journalistes sont libérés, mais l’affaire laisse un précédent marquant.

Deuxième affaire en 2017 : Lalatiana Rakotondrazafy face au président du Sénat

En 2017, Honoré Rakotomanana, alors président du Sénat, dépose plainte pour diffamation contre la journaliste Lalatiana Rakotondrazafy. Son journal, Freenews, affirme que le haut responsable est propriétaire d’un immeuble à Ambatomirahavavy. Ce dernier nie catégoriquement. L’affaire ne va pas jusqu’au tribunal. Lalatiana Rakotondrazafy se rend au Sénat et présente ses excuses. En conséquence, Honoré Rakotomanana décide de retirer sa plainte. Ce geste met fin à une nouvelle crise entre médias et pouvoir, encore sous le régime Rajaonarimampianina.

Non autorisée

La plus récente affaire date de quelques jours, sous la présidence de Richard Ravalomanana au Sénat. Le journaliste Velo Ghislain Arsène publie sur Facebook des informations concernant une proposition de loi électorale, alors encore confidentielle.Le Sénat réagit vivement. Il dénonce une publication non autorisée et saisit la justice. Contrairement aux deux premières affaires, cette procédure judiciaire est toujours en cours. L’opinion publique s’interroge : le président du Sénat maintiendra-t-il sa plainte ou suivra-t-il l’exemple de ses prédécesseurs en la retirant ?

Une liberté de la presse encore fragile

Ces trois affaires témoignent d’un climat tendu entre les journalistes et les hautes sphères du pouvoir à Madagascar. Elles remettent en question la liberté de la presse, l’accès à l’information et le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de documents sensibles.

Pour mieux comprendre les défis actuels du journalisme à Madagascar, consultez notre article sur la liberté de la presse dans le pays.

Rija R.

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1 COMMENTAIRE

  1. Rainilainga n’a pas porté plainte contre Patrick RAHARIMANANA pour divulgation du plan de sa tournée comme propagandiste des volomboasary lors des législatives ?

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