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mardi, mai 13, 2025
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Plan multisectoriel d’urgence : Le Patronat et le Salariat insatisfaits des solutions adoptées par l’Etat

Les groupements des opérateurs économiques et les représentants du Salariat ont exprimé leur insatisfaction, face aux mesures économiques prises par l’Etat.

L’utilisation du financement de 166 millions USD octroyé par le FMI pour lutter contre le Covid-19 et soutenir le secteur privé n’est pas transparente, selon les groupements d’entreprises et la Conférence des Travailleurs de Madagascar (CTM).

Le début de la fin pour une bonne partie du secteur privé ! Alors que de nombreuses entreprises n’ont fait aucun chiffre d’affaires durant les trois mois de crise, la situation est loin du retour à la normale. « Nous ne sommes pas encore au pic de la crise. Les spécialistes indiquent que ce point sera atteint dans un mois, ou même un mois et demi. Les entreprises subissent un choc, sans soutien de l’Etat. Effectivement, le président de la République, avec des hautes personnalités nous ont présenté des solutions, lors de la rencontre de haut niveau de cette semaine, mais ces solutions ne satisfont qu’une infime partie de nos attentes. Nous trouvons qu’il s’agit plutôt d’un Plan de relance, alors que nous avons actuellement besoin d’un plan de soutien pour la survie des entreprises », a affirmé Thierry Rajaona, président du GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar), lors d’une rencontre avec les médias, hier à la CCIA Analakely.

Snobés. Egalement présent lors de cette rencontre, le président de la FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy), Andrianavalomanana Razafiarison a déclaré que les entreprises n’ont plus de moyens pour payer les impôts, que l’Etat compte réclamer jusqu’à la fin … « Aujourd’hui, les entrepreneurs sortent de l’argent de leurs poches pour payer les salaires des employés, afin de les garder en espérant que la crise finisse rapidement. Ce n’est pas une pratique convenable, mais les réserves de trésorerie ne suffisent généralement que pour trois mois d’activité. Après trois mois de crise, il est clair que les entreprises soient à sec. Comment pourraient-elles payer les impôts ? Il faut des exonérations, ou tout au moins, des allègements », a soutenu le président du FIVMPAMA. Un souhait qui ne se réalisera jamais, si l’on se réfère à l’intervention du ministre de l’Economie et des Finances sur la chaîne nationale, hier soir. Celui-ci a souligné que l’Etat doit avoir des recettes internes pour assurer le fonctionnement de la machine administrative et les investissements. Des propos considérés par le secteur privé comme un manque de considération. « Même le secteur informel a bénéficié de soutien de l’Etat. Nous, dans le secteur formel payons les impôts et les cotisations sociales chaque mois. Aujourd’hui que nous sommes en difficulté, l’Etat ne fait aucun geste. Des employés sont au chômage technique. D’autres sont définitivement licenciés car les entreprises sont en difficulté. Mais nous n’obtenons rien, même pas une petite indemnisation de la part de l’Etat. Comme si nous n’existions pas », s’est exclamé Boutoudi Rémi Etiti Henri, coordonnateur général de la CTM (Conférence des travailleurs de Madagascar), qui a représenté le Salariat, lors de la conférence.

Insatisfaits. Selon le Patronat et le Salariat, les solutions avancées par l’Etat ne répond qu’à une infime partie de leurs attentes. D’ailleurs, le président du GEM n’a pas mâché ses mots en déclarant que le secteur privé « n’est pas du tout satisfait ». Certains membres du groupement ont même parlé de déception. Selon les représentants du secteur privé, l’Etat devrait penser à « sauver la vie des entreprises », avant de parler de relance et d’industrialisation.

Antsa R.

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