L’heure est au changement à propos de l’Education et de l’Enseignement. Cependant, tout est toujours question de… volonté.
« Il faut maintenant arrêter de copier-coller bêtement le système éducatif des autres et de penser à celui qui devrait s’adapter le plus aux réalités à Madagascar », a confié Paul Rabary, ministre de l’Education Nationale (MEN), à l’occasion du lancement officiel de la Consultation nationale sur l’éducation, à l’Espace Salohy Iavoloha. Une initiative qui a pour but de mettre en place un Plan sectoriel de l’Education (PSE). Selon le ministre, le système éducatif malgache basé sur le système éducatif français n’est plus adaptable dans le pays. « Pourquoi ne pas instaurer un système basé sur les standards internationaux? », s’est-il demandé. Le système éducatif malgache pourrait donc faire l’objet d’un changement radical à l’issue de cette Consultation. A ce point, il a tenu à apporter un exemple: « Avec le nouveau système qui devrait être mis en place d’ici peu, tous les élèves sortants des lycées publics de l’enseignement général et/ou technique, devraient maîtriser l’Anglais. Ce qui n’est pourtant pas le cas maintenant ». Cependant, nul ne peut nier que changer est toujours facile à dire qu’à faire, surtout à Madagascar.
Supprimer le CEPE. Pour y arriver, il faut autant de budget, de moyens, de temps et surtout de volonté. Décaler le calendrier scolaire, changer la langue d’apprentissage, supprimer le CEPE, ce sont entre autres les grands points à changer à l’issue de cette Consultation. Ils pourront figurer parmi les grandes lignes du Plan sectoriel de l’Education (PSE) à appliquer dès l’année scolaire 2017-2018. Pour l’application de ce Plan, le MEN assure que 20% du budget de l’Etat va être alloué au secteur de l’éducation, avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF). Ce budget va donc être départagé entre les trois ministères qui vont mettre en œuvre ledit Plan, à savoir le MEN, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le ministère de l’Emploi et de l’Enseignement Technique. Bref, à propos du CEPE, Paul Rabary de souligner que ce «certificat» n’est plus réclamé par les employeurs. « Même les métiers les plus simples requièrent le diplôme de Baccalauréat. D’ailleurs, l’existence de ce premier examen officiel n’a fait que perturber le cycle scolaire », conclut le MEN.
Arnaud R.