
Le gouvernement de Norvège vient d’engager 45 000 000 couronnes norvégiennes, soit 4,76 millions USD pour la promotion du droit à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des jeunes.
«10 femmes dont 3 adolescentes meurent par jour des suites d’un accouchement difficile ou dangereux ou de complications liées à la grossesse». Fait qui marque l’importance d’améliorer l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des jeunes dans un pays comme Madagascar où «75,1% de la population sont des adolescents âgés de 15 à 19 ans», d’après les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH-3) de 2018. Une importance capitale lorsque l’on sait que «76,7% des jeunes de 20 à 24 ans sont touchés par la pauvreté et sont exposés à un accès limité des ressources essentielles de base». Et que les «besoins non satisfaits en planification familiale continuent de baisser allant de 18% en 2018 (MICS 2018) à 15% en 2021 (EDS 2021)». L’appui du gouvernement norvégien en matière de services de santé et de droits sexuels et reproductifs pour les adolescents ainsi que les jeunes malgaches arrive à point nommé. En effet, Madagascar, à travers l’UNFPA, vient de bénéficier d’un financement de 45 000 000 couronnes norvégiens (environ 4,76 millions USD) dans cette lutte.
Pour les jeunes. Le financement entend fournir des services adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes. Ce, en leur permettant «d’exercer leurs droits à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive, à travers une éducation sexuelle complète, le renforcement de compétences en leadership et leur résilience», a-t-on fait savoir lors de la signature de l’accord de financement, hier. Le projet vise ainsi à contribuer à la réduction des grossesses précoces et la mortalité maternelle chez les adolescentes et à tirer parti du dividende démographique. Comme l’a fait savoir Koffi Kouame, reprézentant résident de l’UNFPA à Madagascar, «nous parlons d’un peu plus de 16 millions de jeunes hommes et femmes, de garçons et filles qui ont besoin de se doter de moyens pour pouvoir prendre des décisions éclairées pour eux- mêmes et leur famille». Profitant de l’occasion,Andreas Danevad, ministre conseiller du bureau de l’Ambassade de Norvège à Antananarivo, quant à lui a avancé que : « la protection et la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs font partie des priorités de la politique de développement de la Norvège. Nous espérons que cette contribution sensibilisera davantage les adolescents et les jeunes sur l’importance du planning familial pour qu’ils soient mieux préparés à prendre des décisions éclairées qui sont essentielles à leur avenir ».
Recueillis par José Belalahy