
Un grand pas en avant est en vue pour le projet d’extension de notre plateau continental aux enjeux inestimables. Des travaux de recherche seront bientôt menés, pour compléter le dossier soumis aux Nations Unies en 2011.
Le territoire national va « plus que doubler », si le projet d’extension du plateau conti
nental dans le sud aboutit, en faveur de Madagascar. En effet, le pays a déjà soumis sa demande d’extension au-delà de 200 milles marins – durant la période de transition en avril 2011 – auprès de la Commission des limites du plateau continental (CLPC). La même année, une délégation malgache avait présenté et soutenu la revendication technique et scientifique devant cette commission au siège des Nations Unies à New York. Si l’on remonte plus loin dans l’histoire, suite à l’entrée en vigueur de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer à l’égard de Madagascar en septembre 2001, le pays disposait d’un délai de 10 ans pour délimiter son plateau continental au-delà de 200 milles marins, à défaut duquel, le plateau revendiqué allait tomber dans le fond du patrimoine commun de l’humanité.
Partenariat. Une étude préliminaire a été menée en 2007, dans le cadre duquel le résultat du « Test d’appartenance » a révélé que le rebord externe de la marge continentale de Madagascar s’étend vers le sud en direction de la dorsale sud-ouest indienne au-delà de 200 milles marins à partir des lignes de base, sur une superficie de l’ordre de 860 900 km2 sous réserve de démonstration scientifique complémentaire sur un certain nombre de points de délimitation, dans le bassin de Mozambique. En effet, Madagascar est en quête de trouver les moyens pour réaliser le levé sismique sur 2.780 Km. D’après notre source, un partenariat est actuellement concocté, en vue d’aider Madagascar à acquérir des données sismiques auprès des scientifiques-experts malgaches, et en vue de procéder au traitement et à l’interprétation pour de compléter le dossier déposé auprès de la CLPC des Nations Unies.
Enjeux. Il faut préciser que l’extension du plateau continental au Sud de Madagascar n’est, en aucun cas, liée aux îles éparses ni à un intérêt géopolitique avec les îles ou pays voisins. Les enjeux de ce projet sont essentiellement d’ordre économique. Les ressources exploitables à partir du plateau continental sont énormes. Dans un proche avenir, la zone du plateau continental constituera la source principale des réserves mondiales de pétrole et de gaz. Les dispositions de la Convention sur le plateau continental ont pour conséquence de faire en sorte que la quasi-totalité des réserves en pétrole et en gaz naturel se trouvant dans les fonds marins tombe sous le contrôle des États côtiers. Par ailleurs, on trouverait également dans les fonds marins diverses ressources exploitables telles que les sulfures polymétalliques hydrothermaux, les nodules polymétalliques, les encroûtements cobaltifères, les diamants, etc. Les prospections ont fait état de la présence de diverses ressources liées, entre autres, à l’énergie géothermale, la faune et flore pharmaceutique, des hydrates de gaz, des hydrocarbures, des métaux et pierres précieuses, des micro-organismes, des placers de minéraux lourds, des dépôts de phosphates, et bien d’autres. Certes, le pays a beaucoup d’intérêt à se battre sérieusement, pour la réussite de ce projet d’extension de plateau continental.
Antsa R.