
Pour cette nouvelle entité politique, Marc Ravalomanana remplit les conditions exigées pour être chef de l’opposition à Madagascar.
L’ancien président de la République Hery Rajaonarimampianina a gouverné sans une opposition digne de ce nom et légalement constituée. Cette situation n’a pas été bénéfique pour son quinquennat dont on connaît le résultat. Et jusqu’à présent, la loi n°2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition n’est pas appliquée. Jusqu’ici, il n’y a pas à Madagascar un chef de l’opposition qui peut être un chef de parti ou un parlementaire. Après le deuxième tour des dernières élections présidentielles, le candidat finaliste Marc Ravalomanana était considéré comme le chef de l’opposition naturel à Madagascar. D’après nos informations, la nouvelle plateforme politique TIM-K25 qui se prépare à présenter des candidats uniques aux prochaines législatives est en train de pousser l’ancien président Marc Ravalomanana à être le premier chef de l’opposition officielle dans le pays. Des indiscrétions ont permis de savoir que l’intéressé aurait affiché sa détermination à porter ce titre.
Rapport de force. Tout dépendra des résultats des prochaines législatives qui devraient se tenir le 27 mai selon la proposition de la CENI. Cette consultation populaire directe mettra en place un nouveau rapport de force politique à Madagascar. Les modifications proposées par l’Exécutif aux députés en fin de mandat entrent bien dans le calcul politique du nouveau régime qui doit obtenir la majorité à l’Assemblée nationale s’il veut mener à bien la mise en œuvre de son programme. A l’Assemblée nationale, selon l’article 78 de la Constitution, l’opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions. Normalement donc, le chef de l’opposition officielle doit être connu avant les Législatives. Si cela doit être le cas, ce chef de l’opposition doit être le candidat qui était arrivé en seconde position lors des dernières élections présidentielles. En tout cas, tout devrait passer par l’application effective de la loi sur le statut de l’opposition. Sous le régime de Rajaonarimampianina, des chefs de parti politique se sont proposés chefs de l’opposition, mais ils n’ont jamais obtenu gain de cause. Par contre, Jean Louis Robinson, le candidat vaincu au second tour des présidentielles de 2013 n’a pas voulu revendiquer ce titre.
R. Eugène