La grosse pluie qui s’est déversée sur Tanà hier a donné une vision de l’étendue de la montée des eaux à Tanà, en cas d’averse. En cette saison pluvieuse, les responsables auprès de la CUA et toutes les autorités concernées devraient prévoir les mesures à prendre, notamment en terme de canalisation, pour que les eaux usées ne couvrent pas toutes les chaussées.
16 h et des poussières hier, et les premières gouttes de pluie ont fait leur grand show à Tanà. Très vite, les passants cherchent un abri, tandis que les automobilistes circulent le plus lentement possible. Du moins, ceux qui osent encore, car cette averse a eu des conséquences sur l’état de santé de bien des automobiles. Sous la pluie battante, des petits enfants sont sortis dans la rue, comme pour remercier le ciel d’avoir enfin fait tomber des graines de pluies. Les femmes, elles, se sont couvertes et ont enlevé leurs chaussures. Les plus vaillants ont continué leurs chemins. Le tout dans un paysage presque tiré d’un tableau de nature morte, parce qu’avec la pluie, les eaux sont montées dans tout Tanà. Les conséquences sont directes : des voitures sont tombées en panne, entraînant des embouteillages déjà très amplifiés par cette montée des eaux. Les taxi-be ont été pris d’assaut, et les taxi ne bougeaient plus. Les autorités ont annoncé que les travaux d’assainissement de la ville devaient amoindrir la montée des eaux. Mais il faut voir, car hier, les eaux usées sont bel et bien montées. Des eaux insalubres qui proviennent des canalisations bouchées. L’on attend de nouvelles vagues d’assainissement, partout dans la ville, car la période pluvieuse ne fait que commencer. Car avec l’épidémie de la peste qui guette, la montée des eaux usées insalubres pourrait emmener les rats noirs partout dans les quartiers. Ce qui pourrait entraîner des cas de peste en pleine ville !
Anjara Rasoanaivo
