
Pas de répit pour les quartiers des zones basses d’Antananarivo. Les averses quasi-quotidiennes des dernières semaines ont eu raison de la patience des riverains.
Énième montée des eaux dans les rues des zones basses. Les chaussées sont complètement englouties sous les eaux troubles, contraignant les usagers d’y patauger, ou alors de louer les services des charretiers pour faire traverser ceux qui n’ont pas le courage ni la force de marcher dans une eau qui, visiblement, montre tous les signes de l’insalubrité. D’autres proposent même leur… dos pour porter les enfants et leur permettre de traverser.
Les populations et les passants des quartiers concernés semblent résignés. En dépit de quelques actions dénonçant dans les réseaux sociaux leur situation qu’ils qualifient d’intenable, les « victimes » de la situation se sentent seules face à leur désarroi. De Besarety à Andravoahangy, en passant par les 67ha, Analakely, Anosy, Andrefan’ambohijanahary, pour ne citer que cela, les usagers n’ont d’autres solutions que d’emprunter des chemins de détour quand cela est possible. Autrement, la seule option qui reste pour rentrer chez soi après un après-midi d’averse est d’affronter les eaux troubles, faute de pouvoir attendre une décrue qui ne survient généralement qu’au bout de plusieurs heures.
La saison des pluies n’en est pas encore à la moitié. Il reste au moins trois mois avant d’arriver au terme de la saison. En cas de survenue de cyclones, la situation risque encore d’empirer, au grand désespoir des usagers.
Hanitra R.




