Les grosses pluies de ces derniers jours n’ont pas comme effet d’annuler les programmes de sortie des tananariviens. Plus grave encore, elles entraînent des dégâts matériels et menacent certains quartiers d’éboulement. A cela s’ajoute l’insalubrité ambiante de la ville.
Depuis quelques jours, les tananariviens doivent composer avec la pluie pour organiser leurs journées. Avec le vent, les grêlons, les averses, les premiers dégâts de la pluie ne se font pas attendre. Ainsi, des maisons ont été décoiffées tandis que les infrastructures routières accusent cette montée des eaux. Déjà, les constructions les plus vulnérables devraient s’y préparer, en mettant des sacs de sable sur les toits, ou encore en coupant les branches d’arbres environnants. En cette période pluvieuse, les éboulements sont également des menaces à prendre au sérieux. La conjugaison de toutes les petites conséquences des averses reflète une mauvaise organisation de la cité. Déjà, dans les bas quartiers de la capitale, l’eau monte dès les premières gouttes. Et avec des montagnes de détritus non ramassés par la CUA, comme c’est le cas au pont de Bekiraro, les ordures qui s’amoncellent envahissent la chaussée, d’une part, et se déversent dans le canal, d’autre part. Ailleurs, les canalisations sont bouchées, à cause des ordures que les passants jettent dedans. Cette canalisation bouchée entraîne évidemment une montée rapide des eaux. Et à en voir la couleur de celle-ci, et de son insalubrité, l’on ne peut que deviner les maladies que l’on peut attraper rien qu’en marchant dedans !
Anjara Rasoanaivo