Naguère, on réfléchissait par deux fois avant d’agir, surtout quand l’acte qu’on avait à accomplir pouvait susciter l’opprobre.
De nos jours, le jugement des autres ne pèse pas bien lourd. Le ridicule ne tue pas et la suffisance ignore la médiocrité.
Eh oui, on en est là : nombreux sont ceux qui sombrent dans l’inconscience et peu gardent la raison.
Bien que l’on pérore que Madagascar n’est pas un pays pauvre, il ne faut pas se faire d’illusions, nous sommes bel et bien le 5ème pays le plus pauvre du monde. Et, cet état de fait, on le vit au quotidien. Plus rien n’arrive à voiler le dénuement dans lequel vit la majorité des Malgaches. Mais il y a une autre forme de pauvreté qui foudroie notre société, l’indigence intellectuelle.
Les premiers à souffrir de cette pauvreté sont les jeunes qui subissent depuis des décennies la dégradation de l’éducation, qui sont affaiblis pour cause de carence alimentaire et qui pâtissent d’un système de santé défaillant.
Et pourtant, on ne le sait que trop bien, l’éducation, la nutrition et la santé sont nécessaires au développement cognitif et intellectuel, à l’épanouissement individuel et social et au bien-être.
Pas étonnant que l’on se retrouve avec une population au quotient intellectuel en berne, avec des jeunes, des moins jeunes et des adultes qui agissent avec inconséquence, irréflexion et irresponsabilité.
Comment va-t-on s’en sortir ? Ce n’est pas en se satisfaisant d’un « peut mieux faire » qu’on peut combattre la pauvreté ! A ce rythme, nous gagnerons le titre de 1er pays le plus pauvre au monde !
Relever le niveau intellectuel de la population, voilà notre plus grand défi ! Avec des accumulations de connaissances et de compétences, nous aurons une toute autre vision de l’avenir !