Crier haut et fort qu’on croit en Dieu, qu’on est un adepte des lieux de culte. Prêcher et faire référence à Dieu à tout bout de champ… Cela atteste-t-il la force, la sincérité et la véracité de sa foi ?
Clamer être le seul à avoir l’affection de Dieu, être l’unique à recevoir toute sa bénédiction et être digne de ses faveurs… sont-ils des actes de piété ?
Dieu ne serait-il plus pour ces individus, le Dieu Unique, le Dieu d’amour de tous les hommes ? N’est-ce pas avouer que son Dieu n’est pas Celui des autres ? Ou alors, certains auraient-ils perdu le contact avec la réalité, se persuadent d’être roi investi des droits divins? On ne sert plus Dieu, on s’en sert. On brandit ses promesses, mais on oublie ses commandements. On se sert de Dieu pour se justifier et masquer tous ses actes inavouables.
Dieu est un pouvoir et se prétendre être son seul « poulain » met en exergue un mépris envers les autres, mais aussi paradoxalement, un dédain envers Dieu, considéré comme un usurpateur.
Mégalomanie, mythomanie… : en psychanalyse, on parle de «syndrome d’hubris » !
Pascal disait « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres».
Il serait, cependant, abusif d’englober tous ceux qui prient et qui veulent partager leur foi dans cette hypotypose. Il existe encore des individus dont juste les actes témoignent de leur humilité, leur sagesse, leur tolérance et leur bienveillance… sans pompe, ni fanfare !
