Pourquoi nous demande-t-on d’être fidèles à ceux qui se sont eux-mêmes éloignés de ce qu’ils prônent ? La fidélité, n’est-ce pas avant tout celle que l’on a envers soi-même, suivre et honorer ses propres convictions et ses valeurs ?
Mais le monde change et les hommes aussi. Tout ce en quoi on croyait, tout ce qui, hier encore, paraissait immoral peut, sans crier gare, basculer du jour au lendemain dans l’acceptable, dans le « normal ».
Alors, peut-on traiter certains d’entêtés et d’autres de versatiles ?
La fidélité ne peut être aveugle et a toujours été conditionnelle ! On ne peut parler d’infidélité quand on n’est plus en accord avec les opinions, les buts, les valeurs d’autrui.
Quand on ne partage plus les mêmes idées, il faut manifester sa loyauté en étant franc. Car la franchise faite dans la dignité, c’est toujours respecter l’homme quand les opinions divergent !