Oh là là, dans quelques mois, nous irons voter ! C’est un acte citoyen
auquel ne devraient y déroger tous ceux en âge de le faire. Mais une
question me turlupine : pour qui dois-je voter ?
Ici, j’emploie le verbe « devoir » car on ne vote pas pour ses propres
intérêts, mais pour le pays ou, plus prosaïquement, pour le peuple car
sa destinée est l’affaire de tous !
A ce jour, bien que certains se mettent déjà en lice, la liste définitive
des candidats n’est pas encore connue. Y aura-t-il des surprises ? J’ai
hâte de voir !
Dans tous les cas, candidat n°1, n°2, n°3, n°4, n°5… Qu’importe son
effigie, je choisirai celui qui :
- Mettrait en place un environnement propice au travail et à son
développement afin que chacun puisse vivre à la sueur de son
front mais non en assisté ; - Redonnerait au respect et à l’intégrité une place prépondérante,
en en faisant la ligne de conduite de son quinquennat ; - Aurait les tripes de dégommer, avec diplomatie ou non, les
brebis galeuses ; - Rendrait la décentralisation effective ;
- Rétablirait une vraie justice qui ne soit au service de qui que ce
soit si ce n’est celui de la légalité et de l’équité. Plus d’impunité,
pour tous ceux qui enfreignent les lois, spolient le pays, le
détruisent : détournement de fonds publics, destruction et pillage
des biens d’autrui, meurtres, feux de brousse… ;
- Prendrait toutes les mesures afin que tous les habitants de
Madagascar puissent être alimentés en eau et électricité
correctement ; - Ferait du reboisement non pas un acte politique, mais une vraie
mesure de protection de l’environnement ; - Entamerait réellement des grands travaux pour améliorer le
quotidien et préparer l’avenir : barrages hydrauliques, ouvertures
de nouveaux axes routiers, gestion des déchets de toutes sortes…
En tenant compte du changement climatique ; - Utiliserait à bon escient nos ressources pour éviter d’endetter le
pays ; - Assainirai la fonction publique pour qu’elle ne soit pas
synonyme de dilettantisme. Chacun doit être à sa place et
efficace pour répondre aux services gracieusement ; - Donnerait au système éducatif des moyens dignes afin qu’il soit
une pépinière de prodiges ; - Ferait de tous ceux qui sont sous-employés, sans emplois ou
n’ayant aucune qualification, une source de main-d’œuvre pour
effectuer des travaux d’intérêts communs, mais rémunérés ; - Redonnerait au secteur primaire un nouveau souffle et de la
motivation à tous les intéressés…
La liste est longue, mais j’en reste là. Et pour finir, j’ajoute que celui
qui aurait une vision à long terme en assurant après son ou ses deux
mandats, la continuité de l’Etat, serait celui le plus apte à endosser
l’écharpe présidentielle, rôle limité dans le temps !
ET si ! ET si !
S’il fallait réaliser le voeu de ce grand écrivain francophone avant de disparaître il y a quelques années avec son âge mature:
» aux élections prochaines, il faut voter pour Ali Baba; au moins, on est sûr de n’avoir que quarante voleurs. »
Une gageure à relever; peut- être ?
Et attention aux leçons.