Mais qu’ont-ils tous à vouloir brûler les étapes ? Les dirigeants de ce monde font dans la précipitation et l’impatience. Ils veulent avoir des résultats sans délai, quitte à ne pas respecter la progression naturelle des choses.
Tout est fait à l’envers ! On voit des villes se construire sans qu’il y ait un système d’évacuation des eaux pluviales adéquat ; des écoles et des hôpitaux s’ouvrent çà et là malgré l’insuffisance de personnel qualifié ; des investissements énergivores se réalisent alors que la population endure des délestages ; des projets superflus et nécessitant un entretien onéreux se concrétisent, pourtant routes et patrimoine ne sont pas entretenus faute de moyens…
Mais qu’arrivent-ils donc aux dirigeants ? Une fois élus, ils plongent dans la folie du pouvoir ! Une chose est sûre, être puissant et craint affecte la capacité de remplir des fonctions de manière optimale. Certains signes le dévoilent comme les changements d’humeur, la prise de décisions risquées et impulsives, le désengagement envers le peuple à qui ils font assumer les risques et les conséquences de leurs actions, l’isolement, la paranoïa, la pisantrophobie…
En un mot, ils s’érigent un monde où, du haut de leur trône, ils perdent pied et se déconnectent de la réalité, entourés de leur cour qui les encense.
Le délire des dirigeants, le déclin des valeurs et de la morale, la nature qui se rebiffe : tout cela nous mène à la catastrophe.
Que se passe-t-il, ce chaos prédit-il une fin du monde proche ? Nul ne le sait, mais beaucoup s’y préparent. Les habitants de la surface de la terre ont déjà commencé à s’auto-détruire en attendant le danger qui viendra du ciel ou du fin fond des abysses !
