Selon les données disponibles auprès du ministère de la Santé, 482 cas suspects de peste ont été enregistrés entre juin et décembre de l’année dernière, avec un taux de confirmation de 52%, soit un nombre de cas situé autour de 250. Pour Antananarivo, en particulier, les données épidémiologiques indiquent qu’aucune hausse significative n’a été observée, en comparant les nombres de cas confirmés durant les saisons pesteuses 2013 et 2014. La survenue d’un cas confirmé de peste pulmonaire et à l’origine d’un décès dans la capitale – une femme décédée à Ankasina, il y a quelques mois – a, toutefois, suscité au sein de l’opinion, une certaine crainte d’une recrudescence de la peste dans la capitale. La peste, endémique à Madagascar, touche essentiellement les localités des Hautes terres, situées à plus de 800m d’altitude. Transmise par les puces qui se sont infectées sur des rats porteurs de la bactérie responsable de la peste – Yersinia pestis – la maladie se manifeste sous sa forme bubonique avec de la fièvre et des ganglions douloureux et qui grossissent. En l’absence de prise en charge, elle peut se transformer en peste pulmonaire, plus rapidement transmissible d’un homme à un autre. La mort survient, dans ce cas, en deux ou trois jours.
Hanitra R.