
Hier, l’Assemblée nationale et le Sénat ont accueilli le Premier ministre et les membres du gouvernement, à l’occasion de la présentation de la nouvelle Politique générale de l’Etat (PGE). Comme toute politique, la PGE est aguichante a priori. Mais toutes les mesures drastiques et prioritaires qui y figurent restent à concrétiser. De surcroît, le PM pense d’ores et déjà au-delà de la période qui lui a été impartie, notamment, l’après élections.
Aucun mot. Et puisque l’on en parle, les élections et toutes les questions y afférentes font partie des priorités du chef de gouvernement, Ntsay Christian. Il souhaite à ce qu’elles soient « inclusives, libres, transparentes, crédibles et acceptées par les Malagasy ». Et pour ce faire, quelques mesures seront mises sur pied, dont, la sortie des décrets d’application des lois électorales bancales et incomplètes – déjà promulguées par le président de la République, nonobstant les controverses – une assistance à la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) – l’assistance en question n’a pas été détaillée – et l’égalité de chances de tous les candidats qui peut se manifester par la liberté d’expression que ce soit sur les places dédiées à cela ou sur les médias publics. Malgré ces efforts, le Premier ministre n’a émis aucun mot sur la sortie du calendrier électoral, attendu de pied ferme, et par l’opinion publique et par la Ceni. Et ce, même si non seulement le délai impératif de 90 jours de convocation des électeurs doit strictement être observé, mais aussi et surtout que « les élections anticipées » exigées par la HCC – dans sa décision du 25 mai dernier – doivent être effectuées « durant la saison sèche ». Quoi qu’il en soit, le Premier ministre Ntsay Christian a souligné que « la stabilité politique et la sécurité sont des conditions sine qua non pour la préparation des élections ».
Kidnapping. Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas omis les problèmes relatifs à l’insécurité. En effet, s’est-il engagé à adopter des mesures draconiennes pour lutter contre les « dahalo » et contre le kidnapping, devenu le pain quotidien de certains. Parmi ces mesures figure, entre autres, la « marche manœuvre » étant un raid effectué par les militaires au cours duquel ils font des exercices tactiques ou de combat tout en sécurisant la zone. Le Premier ministre, Ntsay Christian, n’a pas manqué de préciser que la question relative à la sécurité est une affaire de tous et que, pour cela, il faudrait la mobilisation des collectivités territoriales décentralisées, des citoyens et des élus…
Aina Bovel