Madagascar fait partie des 49 pays classés par l’Organisation des Nations unies sous la dénomination « Pays les Moins Avancés » ou PMA. La création d’emplois dans ces pays est décevante malgré le fait qu’on enregistre une croissance économique. Dans la foulée, le nombre de la population arrivée sur le marché de travail ne cesse d’augmenter compte tenu de la croissance démographique. C’est ce qu’a expliqué Simplice Jonhou, Economiste au sein du PNUD lors de la présentation du rapport 2013 de la CNUCED, hier, au Centre de Presse à Antsakaviro.
Politique. Plus de 80 % des emplois créés sont précaires. Il s’agit des emplois indépendants ou familiaux. Par contre, la majorité des travailleurs sont pauvres. « Il faut ainsi renverser la situation car une croissance économique sans emploi décent en nombre suffisant n’est pas durable. Pour ce faire, les PMA doivent redéfinir leur politique de croissance en diversifiant les emplois, modernisant le secteur traditionnel et en développant le capital humain », a-t-il fait savoir. L’augmentation des investissements publics permettent en même temps de créer des emplois. A Madagascar, plus de 80% des employés touchent moins de 100 000 Ariary/mois. En effet, le secteur de l’emploi est plutôt dominé par les sous-emplois. Le renforcement du système éducatif et de la formation s’impose ainsi afin de développer les capacités productives.
Emplois de qualité. Du côté des entreprises privées, il faut établir et moderniser les activités autour des avantages comparatifs existants telles que les ressources naturelles. Cet économiste suggère qu’il faut favoriser les investissements dans les industries à forte intensité de main-d’œuvre tout en facilitant l’accès au financement, la formalisation et le renforcement de la gestion et technologie. Bref, la création d’emplois de qualité permet aux PMA de sortir de leur pauvreté.
Navalona R.