
Augmentation des salaires, renforcement de la sécurité au travail, primes et anciennetés, des exemples de revendications avancées hier.« Des négociations ont été menées par les salariés durant trois ans. Des suggestions ont été données pour améliorer les conditions de travail sans que les employeurs aient donné suite. La coupe est pleine d’où la grève actuellement » a fait savoir une employée de la société PMU Madagascar lors de la grève organisée à Ankorahotra hier. Une cessation d’activités qui voudrait « faire comprendre le ras-le-bol concernant les conditions de travail d’un côté. Mais également pour tirer la sonnette d’alarme sur le non- respect de certaines dispositions des contrats des employés de l’autre ». La manifestation d’hier était donc l’opportunité pour les salariés d’élever la voix tout en expliquant leur point de vue. « Les conditions de travail sont déplorables. Certes, nous sommes enregistrés auprès de la CNaPS mais au niveau du salaire, c’est lamentable. Des personnes ont travaillé durant une vingtaine d’années sans pour autant gagner ce qu’elles méritent. Je ne vous dirais pas combien tellement c’est honteux » s’est lamentée notre interlocutrice. Cette dernière de noter que le personnel avait « essayé de faire des approches auprès des responsables de la société« . « Nous avons négocié durant au moins trois ans. Nous avons proposé des résolutions aux employeurs. Ceux-ci ont répondu en partie à nos revendications. Nous nous sommes donc adressées à l’inspection du Travail pour constater les revendications non satisfaites. Mais rien n’y fait, ils (les employeurs) maintiennent leurs positions« . Interrogée sur la question, une responsable auprès de la société fait savoir « qu’elle n’a pour le moment aucun commentaire sur la manifestation du personnel« . Beaucoup d’employés malgaches sont actuellement soumis à des conditions de travail déplorable. Certains, comme les hôtesses du PMU Madagascar osent soulever les problématiques tandis que d’autres – sûrement de peur de perdre leur emploi – se taisent et encaissent.
José Belalahy