
Un pas de plus pour l’opérationnalisation des branches du pôle anti-corruption dans les provinces. L’Etat veut lancer un signal pour poursuivre les efforts dans la lutte contre la corruption.
Dans une cérémonie solennelle organisée ce lundi à la Cour suprême d’Anosy, le ministère de la Justice a réaffirmé la priorité qu’il accorde à la lutte contre la corruption en installant officiellement deux nouveaux procureurs généraux au sein des pôles anti-corruption. Ranorine a prêté serment comme procureure générale du pôle anti-corruption de deuxième degré à Mahajang. Quant à Jean Wasselin Marovola, il a été intronisé à la tête du même pôle pour Fianarantsoa.
Présidée par le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, également Garde des Sceaux, la cérémonie a rassemblé magistrats, hauts fonctionnaires et représentants du corps judiciaire. L’ambiance solennelle traduisait l’envergure des enjeux liés à la lutte contre la corruption. Cette double prise de fonction s’inscrit dans le renforcement du dispositif judiciaire pour combattre la corruption sur tout le territoire. En effet, les autorités ont souligné que « ces nominations symbolisent l’engagement indéfectible de l’État malgache à éradiquer la corruption à travers un système judiciaire plus efficace, doté de magistrats intègres et compétents ». La mise en place de pôles opérationnels dirigés par des professionnels expérimentés constitue un levier essentiel. Elle vise notamment à restaurer la confiance du public envers la justice. De plus, elle renforce l’image d’une institution indépendante et engagée dans la bonne gouvernance
Réseaux
Les pôles judiciaires spécialisés de Mahajanga et Fianarantsoa sont stratégiques dans la couverture des affaires de corruption à l’échelle régionale. Ils interviennent dans les enquêtes, les poursuites et le jugement des crimes économiques complexes. cela pour assurer une réponse rapide et adaptée aux réseaux de corruption qui minent l’administration publique et privée. À travers cette initiative, le ministère confirme sa volonté de faire de la transparence un pilier de l’État de droit. Ces nominations illustrent également la volonté politique de traduire en actes les discours sur la bonne gouvernance, alors que Madagascar reste sous la vigilance des bailleurs internationaux et de la société civile.
Rija R.