Le torchon brûle entre le CRAM (Cercle de Réflexion pour l’Avenir de Madagascar) et le FPRM (Front Patriotique pour la Reconstruction de Madagascar). En effet, dans une déclaration en date du 1er mai dernier, Joël Harison Marie René, le président du cercle, a fait savoir « officiellement » que le CRAM « démissionne du FPRM et ne soutient plus la candidate Arlette Ramaroson à la présidentielle ». La raison en est que, d’après le président du cercle, « le FPRM dévie des principes fondamentaux, en l’occurrence, la recherche et la promotion de l’intérêt général et commun. Dans ses décisions et activités, le front patriotique favorise les intérêts particuliers d’une famille ; ce qui va totalement à l’encontre desdits principes ». Face à cette déclaration jugée « injuste » par l’ancienne juge internationale et non moins présidente du FPRM, Arlette Ramaroson ne peut garder le silence et tient à mettre les choses au clair.
Equité. Dans une déclaration en date d’hier, le FPRM accepte la démission du CRAM au sein du FPRM mais dénonce les diffamations que le cercle a lancées à l’endroit du front. Par ailleurs, ce dernier réitère et rappelle que « la promotion de l’Etat de droit, garantissant l’équité et la justice sociale, est la valeur défendue par le FPRM ». Mais ce n’est pas tout. Le Front Patriotique décide de supprimer de son projet de société toutes les propositions avancées par le CRAM ; une recommandation de celui-ci d’ailleurs. « Nous publierons le nouveau projet de société axé sur la sortie progressive de Madagascar de la pauvreté, au moment opportun », souligne le FPRM. Avec cette querelle entre le CRAM et le FPRM, l’on se demande comment seront les suites de la lutte pour la réintégration des îles éparses ; un défi que les deux parties tiennent coûte que coûte à relever, du moins quand ils étaient ensemble. Pour le moment, l’on sait que le FPRM va participer aux prochaines élections et projette relever ce défi. De son côté, le CRAM promet de toujours avancer des propositions optimales sur les problèmes de Madagascar…
Aina Bovel