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dimanche, juillet 13, 2025
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Politique : Quid de l’opposition officielle ?

Compte tenu du fait que Madagascar « s’améliore » démocratiquement en ayant réussi une alternance démocratique « normale », la question – qui vient en tête après l’élection présidentielle – est de savoir qui sera le chef de l’Opposition à Madagascar ? En effet, le candidat arrivé en seconde position, Marc Ravalomanana, ne le devient pas automatiquement comme l’imposent les textes en vigueur.

Ambigüités voulues. Des procédures doivent être suivies, en l’occurrence, se déclarer auprès du ministère de l’Intérieur que l’on est de l’Opposition. Mais là encore, des problèmes ou des ambigüités voulues persistent, nonobstant le fait que des débats, des longs palabres sur le sujet aient eu lieu pendant le régime de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina. Comment ce chef de l’Opposition est désigné ? « A chaque élection législative », prévoit l’article 14 de la Constitution. « Par les partis de l’Opposition ou groupes politiques d’Opposition », dispose la loi sur le statut de l’Opposition. Des contradictions qui compliquent les choses actuellement dans la mesure où, si nous appliquons les dispositions constitutionnelles – d’interprétation stricte d’ailleurs – la désignation du chef de l’Opposition attendra la tenue des législatives qui sont renvoyées aux calendes grecques. Or, l’Opposition démocratique est garantie par cette Constitution.

Aucun répondant. Toavina Ralambomahay, un politicien parmi les premiers à s’être déclarés de l’Opposition, est loin de soutenir cet avis. « Le but, c’est d’avoir un chef de l’Opposition. Marc Ravalomanana ne peut-il donc pas être le chef de l’opposition car il doit attendre les législatives ? Répondre par l’affirmative serait laisser un boulevard au nouveau président élu qui n’aurait, comme tous les autres anciens présidents, aucun répondant ! Ce qui est justement contraire à l’objet de la loi sur l’opposition qui la favorise et donne de la force à l’opposition. Ensuite, ne pas permettre l’avènement d’un chef de l’opposition, c’est ne donner aucune chance à l’opposition d’arriver au Parlement », souligne-t-il. Pour lui, le message est clair : « s’il n’y a pas de chef de l’Opposition avant les législatives, le pouvoir aura de nouveau une chance d’avoir la totalité de l’Assemblée Nationale ». Ce qui n’est pas un fait nouveau, vu les expériences avec l’ancien président de la République.

Aina Bovel

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