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mardi, septembre 16, 2025
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Politique : Ravalomanana propose une alliance à Rajoelina

Marc Ravalomanana est confiant que le peuple est derrière lui. (Photo : Nary Ravonjy)

Une esquisse de réconciliation entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina se dessine-t-elle en ce moment ? En tout cas, d’après les propos de l’ancien chef de l’Etat, hier à Faravohitra, tout porte à croire que c’est un scénario tout à fait envisageable.

Plus rien en commun avec l’actuel président de la République, mais peut-être un accord avec l’ancien président de la Transition, c’est ce que Marc Ravalomanana a dévoilé hier à Faravohitra, lors d’une rencontre avec la presse. L’ancien chef de l’Etat met en avant « l’intérêt supérieur de la nation » de sorte qu’il a décidé d’« oublier le passé ». « Aleo ny lasa omban’ny lasa » comme on dit en malgache. « Nous devons penser à l’avenir. Dans ce cas, si Andry Rajoelina est prêt à passer un accord avec moi, je le serai aussi. Et le deal sera respecté par chacun de nous », a-t-il souligné. Une annonce qui est loin de réjouir les tenants du pouvoir actuel surtout si Andry Rajoelina venait également, à son tour, à déclarer sa volonté de s’allier avec Marc Ravalomanana. Un accord dans le cadre de l’élection présidentielle, du processus électoral, ou autre ? Le président national du Tim n’a pas donné d’amples précisions sur cette probabilité.

7 février. Par ailleurs, l’affaire du 7 février 2009 a été remise sur le tapis. Une affaire qui n’épargne ni Marc Ravalomanana, qui était le chef de l’Etat de l’époque, ni Andry Rajoelina, premier responsable de la « Révolution orange ». Pour le premier, il réitère qu’il n’a point tué ses compatriotes. « Je n’ai  commis aucun acte de génocide », avance-t-il. Et effectivement, si l’on se réfère à la définition du génocide par le Statut de Rome, le but est focalisé sur l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, ou religieux. Néanmoins, l’hypothèse d’un crime contre l’humanité n’est pas à écarter sauf que, dans ce cas, l’affaire devrait être rejugée aux fins de connaître les véritables responsables  et de dégager toutes les zones d’ombre qui planent toujours sur cette tuerie du 7 février 2009.

Condamnation. Toujours dans cette même optique, Marc Ravalomanana qualifie la Cour qui l’a jugé d’ « incompétente » et nie, par conséquent, sa condamnation. « C’était la Cour criminelle  ordinaire qui m’a jugé, or en tant que chef d’Etat, c’était plutôt la Haute Cour de Justice qui devrait s’occuper de l’affaire », a rappelé Marc Ravalomanana. Pourtant – et la question lui a été posée – cette fameuse Haute Cour de Justice n’existait pas encore en 2009. « Je tiens à préciser que je n’ai pas encore été notifié de cette décision de justice me concernant », informe-t-il. Sur ce point, la ministre de la Justice, lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue hier à Faravohitra, a mis les points sur les « i » par rapport à cette notification de Marc Ravalomanana. (Voir article par ailleurs). De surcroît, « ma condamnation résulte d’une motivation politique », poursuit-il. Mais force est de rappeler que même s’il n’a pas démissionné, mais a transféré les pleins pouvoirs à un directoire militaire, Marc Ravalomanana n’était plus officiellement le chef de l’Etat depuis le 17 mars 2009.

Candidature. Cette affaire ne risque-t-elle pas donc d’impacter sur la candidature de Marc Ravalomanana ? En tout cas, ce qui est certain c’est qu’il n’a pas du tout l’intention de faire une demande d’amnistie auprès du CFM (Conseil du « Fampihavanana Malagasy »). « Si j’y procède, cela veut dire que j’accepte ma condamnation, or ce n’est pas le cas », a-t-il renforcé. Quoi qu’il en soit, le président national du parti Tim réfute toute manœuvre sournoise visant à l’empêcher de se porter candidat. « Si la Haute Cour Constitutionnelle refuse ma candidature, elle sera tenue responsable des conséquences, tout comme ceux qui veulent arriver à cette fin », a-t-il prévenu. Mais ce n’est pas tout.  Il a, une fois de plus, rappelé qu’il ne sera pas uniquement le candidat du parti Tim, mais du peuple malgache.

Aina Bovel

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