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samedi, juillet 26, 2025
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Pollution atmosphérique : « Une menace réelle et latente pour la santé », dixit le Pr Ravelonandro

Le Pr. Ravelonandro dans son laboratoire de chimie, à la Faculté des Sciences.
Le Pr. Ravelonandro dans son laboratoire de chimie, à la Faculté des Sciences.

L’épais nuage de fumée dans la journée de dimanche a amené à tirer la sonnette d’alarme sur la pollution dans la capitale et ses environs.

Le phénomène est néfaste pour la santé : troubles respiratoires, gorge irritée, les yeux qui piquent. Une visibilité zéro sur les routes nationales entraînant des risques d’accident. Des questions se posent pour essayer de comprendre ces conditions météorologiques instables. L’opinion publique s’accorde à dire que les feux de brousse sont les principales causes. Toutefois, les gaz d’échappement des véhicules, les embouteillages, l’utilisation du charbon de bois sont aussi des facteurs majeurs à prendre en compte. Le professeur Pierre Hervé Ravelonandro, docteur en chimie et génie des procédés apporte des précisions sur cette forte concentration de polluants. «Comme dans les grandes villes comme Paris, Beijing et Shanghai, le pic de pollution a été atteint à Tanà dimanche. Cela s’explique par la conjonction exceptionnelle de trois phénomènes : la pollution due à l’activité humaine, l’absence de vent sur la ville et la formation d’un couvercle d’air chaud qui emprisonne les polluants (couche d’inversion)», explique-t-il. L’ensoleillement du mois d’octobre, couplé à des températures encore fraîches, a créé une atmosphère de confinement. Une forte concentration de particules fines dans l’air de diamètre inférieur à 2.5 µm s’est répandue dans la capitale jusqu’à atteindre le pic. Toujours selon le Pr Pierre Ravelonandro, « L’exposition chronique de ces particules fines peuvent provoquer de graves problèmes respiratoires, d’accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques et des cancers ». L’OMS estime qu’une moyenne annuelle de concentration en particules fines de type PM2.5 dépassant le 10µg/m3 augmente un risque élevé de mortalité à long terme.

Recherches scientifiques. C’est à la suite de ce genre de perturbation atmosphérique que des études se concentrent à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo. Pour les enseignants-chercheurs, il s’agit de déterminer de façon rationnelle l’origine, les facteurs de pollution. Pour cette année, le Pr Pierre Ravelonandro et son équipe ont publié deux ouvrages relatifs à ce sujet. Un sur les risques de pollution de la nappe phréatique du dépotoir d’ordures d’Andralanitra et ses environs, et l’autre sur les sites polluants en hydrocarbures. Toujours d’après ce responsable de Master Chimie recherche, « Les travaux de recherches doivent servir à alerter les autorités sur la situation plus qu’alarmante concernant la pollution. En tant que chercheur, je me dois de réagir, puisque c’est la santé de tous les Malagasy qui est menacée. » Avec la tenue des élections en décembre du nouveau président de l’Université d’Antananarivo, le professeur a fait savoir au passage son éventuel candidature afin dit-il «d’éclaircir des zones d’ombres  pour une gestion efficace et responsable de l’Université ». 

Hanitra R.

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