La concentration de véhicules, la pollution atmosphérique et de population dans la capitale entraînent des problématiques graves en matière de santé publique.
66 000 décès liés à la pollution de l’air chaque année. Les chiffres sont effarants et l’on imagine déjà les conséquences sur la santé de la population et par ricochet, sur celle de l’économie des ménages et du pays en général. La pollution de l’air est un fait dans le Grand Antananarivo qui concentre à lui seul regroupe plus de la moitié de la population urbaine du pays. Les derniers bulletins publiés retraçant la situation de la qualité de l’air dans la capitale publiés par la Direction générale de la météorologie témoignent de la nécessité d’agir, et en urgence, pour changer la donne. Comme l’a indiqué Andriatsarafara Fidiniaina Mamy, professeur d’enseignement supérieur et de recherche, agrégé en Médecine Préventive au sein de la Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo en marge d’une conférence organisée hier à Ankatso : « La santé d’aujourd’hui est le fruit de l’environnement du passé. L’environnement actuel impactera sur la santé publique de demain. Compte tenu de la situation actuelle, les conséquences seront désastreuses. » Organisée de concert par la Faculté d’Economie, Gestion et Sociologie de ladite université et Bleen Média, une presse en ligne malgache dédiée à l’environnement et au développement durable (dans sa globalité : géopolitique, économique, politique, écologique, culturelle…), la conférence en question dont la thématique est : « Mobilité ( thermique, électrique…) Enjeux, défis et perspectives,» constituait une opportunité pour des experts de débattre d’un sujet d’actualité dans le cadre universitaire tout en mettant en avant les enjeux réels inhérents à la vie quotidienne de la population.
Enjeu
La question de la mobilité prend une place prépondérante dans cette quête d’un environnement offrant une qualité de l’air saine et propice au bien-être de la population. Cela est d’autant plus pertinent lorsque l’on prend comme exemple le cas du Grand Antananarivo avec ses 1,4 million de voyages par jour, son parc automobile vieillissant dont l’âge moyen est de 33 ans ou encore les embouteillages monstres qui coûtent chaque année plus de quatre millions de dollars USD à l’économie. Tous ces facteurs combinés (avec d’autres tels les feux de brousse, le charbonnage ou encore la combustion des briques et/ou des décharges à ciel ouvert) sont, en vérité, la cause de la situation de pollution atmosphérique qui asphyxie Antananarivo depuis des années. La mobilité actuelle entraîne des conséquences catastrophiques sur la santé publique. « La pollution de l’air est l’une des premières causes de l’admission externe dans les hôpitaux de la capitale. »
Ambitieux
La conférence qui s’est tenue à l’Université d’Antananarivo a jeté les bases d’une réflexion approfondie « sur un sujet ambitieux, surtout dans le contexte actuel où les défis notables persistent pour le pays dans sa mission de satisfaire les besoins en électricité de la population aussi bien en milieu urbain que rural » précise Rabearimanga Radonirina Lucas, Directeur des Etudes et Opérations auprès de l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH). Renouvellement du parc automobile via des mesures incitatives encourageant l’achat de véhicules neufs, renforcement des mesures de contrôle des véhicules existants, amélioration de la qualité des filtres à particules …autant de pistes de solutions avancées hier qui pourraient éclairer les décisions futures. Intervenant dans le cadre de cette rencontre, Rabearimanga Radonirina Lucas a quant à lui mis en exergue la nécessité « d’améliorer la qualité des carburants » utilisés dans le pays. Un projet sur lequel les autorités travaillent actuellement et qui consisterait concrètement à revoir à la baisse la qualité de soufre dans ces combustibles. Divers facteurs entrent en jeu dans la mise en œuvre de ce projet. Le côté réglementaire, l’application stricte des lois et règlements, y sera pour beaucoup.
José Belalahy
La population de la capitale n’est pas gâtée . Le président VAZAHA TARATASY va encore aggraver la pollution avec les 350 000 l/jour de fuel lourd pour les 2 turbines à combustion à Ambohimanambola pour la Jirama . Toutes ces grosses cylindrées V8 des dirigeants n’arrangent pas la situation . L’asphyxie circulatoire et la démographie galopante sont des ingrédients nocifs pour l’air respiré quotidiennement. Il n’y a jamais eu de politique d’urbanisme efficace décongestionnant la ville . La pauvreté n’aide pas avec les charbons domestiques . Les voitures électriques sont une insulte avec le problématique crucial de l’énergie . Le pays est mal barré surtout il ne faut pas compter avec ce régime pour une quelconque amélioration décarbonnée !
Zone piétonne, controle technique strictes des voitures, ….
Espérons que les projets du gouvernement pour 2100: tramway, metro et télépherique vont améliorer le rivotra des Malagasy.
Porter plainte contre les autorités pour mise en danger d autrui et crime contre sa population pour inaction flagrante.
Une très bonne idée, en France l’état et la mairie de Paris sont trainés devant la justice pour les même faits, …
Surtout que la justice à Madagascar est totalement indépendant, inccoruptible,… Elle va donner raison aux pauvres pollués, l’état doit payer des dommages et préjudices aux malades.
Un autre record pour la grande Antananarivo et pour Madagascar: de quoi être fier et étaler le drapeau !
Un autre record pour la grande Antananarivo et pour Madagascar, de quoi être fier et étaler le drapeau !;