
Après Manakara, Mananjary et Fort-Dauphin, c’est au tour de Tuléar de tenir sa formation par des exercices de simulation et de déploiement de matériels.
Compte tenu de la fréquence importante des passages des pétroliers autours de nos côtes, le risque de pollution par les hydrocarbures constitue une menace certaine. 700 millions de tonnes de pétrole brut traversent annuellement les eaux des îles de Madagascar, dont 350 millions de tonnes, passe au Canal de Mozambique, pour une destination vers l’Europe, les Amériques et l’Asie. Chaque année, 1 200 voyages de gros pétroliers sont enregistrés, ajouté par 4 000 voyages de tankers de taille moyenne, sans oublier les navires chimiquiers. Une telle formation devient donc une priorité pour le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, du fait que l’économie de Madagascar dépend beaucoup de la pêche et du tourisme pour sa survie.
Diversifiés. Faut-il rappeler que la protection de l’environnement marin, en cas de déversement d’hydrocarbures et la prévention d’accidents maritimes figurent parmi les vocations de l’OLEP, d’après son directeur général, Roland Rakotondrasata. « Les efforts conjoints de tous les partenaires, comme les pétroliers et les armateurs, etc. dans le domaine de la prévention de la sécurité, et en sus, l’application des conventions internationales et lois, ont contribué de manière décisive à la réduction des accidents résultant des déversements d’hydrocarbures en mer », a-t-il affirmé. Pour sa part, le directeur de formation et des relations extérieures au sein de l’OLEP, Andrianarison Aurélien, a indiqué que les exercices ne se limitent pas uniquement aux hydrocarbures, mais s’appliquent également aux produits chimiques, du fait que les grandes sociétés minières opérant à Madagascar importent de grandes quantités de ces produits pour nettoyer leurs installations.
Essais. Une grande partie de la partie théorique de la formation était axée sur les hydrocarbures de soute ou la convention bunker, et surtout les causes et les conséquences des déversements d’hydrocarbures en mer. La pratique avec les déploiements de matériels, prévus autant de faire des évaluations, d’inculquer l’automatisme des quelque 60 participants composés de militaires, de pêcheurs, d’étudiants, des services déconcentrés, etc. cela, afin de tester les reflexes et de vérifier l’efficacité des plans de lutte dans le port de Tuléar. Les autorités locales n’ont pas manqué d’assister à l’exercice, qui, selon les participants est utile et indispensable.
Antsa R.