Poon a fêté en concert ses 20 ans de carrière musicale, samedi soir à l’espace Dera Tsiadana, avec la sortie de son album « Kely be ». Il a été bien soutenu, Fanja Andriamanantena, Sandra, Silo et Rija Ramanantoanina, des complices rigolards sur une histoire de costard, Sanda Ranaivosoa et d’autres. L’artiste s’est laissé questionner juste le temps d’accueillir ses invités.
Midi Madagasikara : Vingt ans donc, à compter de « Pazzapa » ou avant ? Et que pensez-vous du fait que vous vous êtes fait connaître grâce à une téléréalité ?
Poon : C’était un peu après le concours de chanson Pazzapa. Est-ce que cela ne devrait pas être plutôt considéré comme une aubaine, une chance ? C’était quelque chose de bien, je n’en ai aucun complexe.
MM : Vingt ans, cela semble passer très vite, et où en êtes-vous maintenant ?
Poon : Maintenant je gère un orchestre. Même à mes débuts dans la musique, j’étais toujours dans un orchestre. Aujourd’hui, je sors mon troisième album « Kely be ». Il y a sept chansons, un chiffre sacré (rires), c’est moi qui ai tout composé.
MM : Vous partagez la scène avec des grands noms de la musique, vos aînés. Pourquoi ?
Poon : Je remercie Dieu d’avoir pu collaborer avec ces aînés. Ils ne m’ont pas rejeté, au contraire, ils m’ont conseillé sur comment faire les choses. Leur conseil, c’était de faire quelque chose de digne, d’élégant et de respectueux du public. Surtout ne jamais fausser une chanson.
MM : Interpréter une chanson c’est aussi prendre des risques. Vous serez toujours juger par rapport à l’original…
Poon : La chanson restera toujours là, comme elle est. Mais cela dépend de celui ou celle qui l’interprète. Il se peut qu’il ou elle fasse régresser la qualité du morceau… ou le transcende.
MM : Comment lisez-vous la réaction de votre public quand vous chantez ?
Poon : Cela se ressent dans leur feedback. Il y a des réactions spontanées comme des applaudissements, des gestes, mais il y a des réactions aussi bien après la prestation. C’est en chantant que vous sentez que le feeling passé vers le public. Vous le voyez dans son regard, ses expressions.
Recueillis par Maminirina Rado
