Les choses vont mal entre les deux ethnies. Les Tsimihety qui sont censés être des “zana-tany”(enfant de la région Sofia) sont en colère contre les Antandroy, ces derniers issus d’une ethnie du Sud et qui ont débarqué il y a quelques années à Port-Bergé et ses communes environnantes. Les notables de l’ethnie Tsimihety ont tiré la sonnette d’alarme à l’endroit des autorités locales concernant leur ras-le-bol envers les migrants Antandroy. Ces derniers ne respectent aucune règle locale et détruisent les biens d’autrui, selon leurs dires. Les Tsimihety entendent passer à l’action et ne cachent pas leur crainte sur de possibles effusions de sang si des mesures ne sont pas prises par les autorités dont l’Organe mixte de conception (OMC). Les Antandroy sont des migrants climatiques, qui, avec le kere, ont dû quitter leur région d’origine pour s’installer un peu partout dans l’île. Des migrations qui ne sont pas sans conséquence pour les régions d’accueil. Les Tangalamena (notables) ont brisé le silence et affirment qu’ils n’ont aucun problème avec les autres ethnies excepté les Antandroy. « Le pays appartient aux Malgaches et chacun a le droit de déménager là où il veut. Depuis belles lurettes, nombre de personnes issues d’autres ethnies sont venues chez nous et nous les avons accueillies à bras ouverts. Une fois que le respect est mutuel, la cohabitation ne connaît aucun problème. Maintenant, nous ne cachons pas notre colère envers ces gens du Sud et nous avons averti les autorités », selon les barons du clan Tsimihety. Des réunions s’enchaînent sur place pour prévenir un éventuel affrontement. Un dernier rapport sur place indique que le calme est revenu car une réunion des notables des deux ethnies se tiendra demain, sous la diligence de l’OMC.
D.R