Un port d’une surface de 330 mètres carrés, une passerelle de 40m entre le quai et Bazar Be, des installations de kiosque gendarmerie, toilettes publiques, deux nouveaux débarcadères, un abri passager, un bureau de la Gendarmerie et de l’APMF (Agence portuaire maritime et fluviale) : ce sont les infrastructures en cours de construction à Ankify, avec un budget de 2,5 milliards d’Ariary. Vendredi dernier, une descente a été faite sur les lieux par la délégation ministérielle conduite par le ministre du Tourisme et des Transports, Ulrich Andriantiana. « Outre son usage actuel, Ankify pourrait également être un port d’exportation, étant donné qu’à Ambanja, à une vingtaine de kilomètres, se trouve la première ville productrice de cacao du pays. C’est pour cela que ce projet de réhabilitation est entrepris. Les travaux devront prendre fin vers mi-mai, selon les prévisions, mais suite à des améliorations au sein du ministère, les 30 % de travaux restants ne seront réalisés que vers mi-mai », a annoncé le ministre. De son côté, le maître de quai d’Ankify, Nico Med a soutenu l’importance du port. « En moyenne, 200 passagers passent par ce port, qui est le principal point de ralliement et porte d’entrée vers Nosy-Be. C’est également le point de ravitaillement de l’île aux Parfums avec les 40 tonnes de marchandises qui y circulent quotidiennement ». Malgré cette importance économique, les habitants d’Ankify font encore face à des problèmes d’eau et d’assainissement. D’après le président du « Fokontany » d’Ankify, un bidon de 20 litres d’eau potable s’achète dans son quartier à 1500 Ariary. Par ailleurs, 50 % de la population d’Ankify vivent directement des transactions de ce port. En ce qui concerne la sécurité, le ministre de tutelle a souligné qu’il est désormais interdit pour les navires de transporter en même temps des passagers et des marchandises. Cette disposition est exigée par l’APMF, d’après ses dires. Bref, des améliorations dans tous les aspects sont attendues de la réhabilitation du port d’Ankify.
Antsa R.
