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jeudi, mai 15, 2025
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Port de Toamasina : « Il n’y a pas de solution miracle »

Christian Eddy Avelin, Directeur Général de la SPAT.

S’il n’y avait pas la crise de 2009, les problèmes rencontrés par le port de Toamasina ne seraient pas survenus. Faut-il en effet, rappeler qu’un projet d’extension du port sur financement japonais était sur le point de démarrer quand cette crise a commencé. Comme le pays n’avait pas la reconnaissance internationale, le projet a été purement et simplement annulé. Et ce n’est qu’après le retour à l’ordre constitutionnel que ce grand projet d’infrastructures a été remis à l’ordre du jour.

Entretemps, le volume de l’export-import a considérablement augmenté. Entre 2016 et 2017, le nombre de containers traités est passé de 209.000 à 243.000.

Cascade de problèmes. Une forte augmentation que le peu de matériels dont dispose le MICTSL et la SPAT ainsi que les autres prestataires n’arrivent pas à gérer convenablement. Mais la situation s’est aggravée depuis début 2008 avec une météo peu clémente qui a provoqué des perturbations dans le fonctionnement du port du Toamasina qui n’a qu’un seul quai à container. Plusieurs compagnies maritimes se partagent en effet, ce qu’on appelle la « fenêtre fixe » par laquelle sont traités les navires à container. Et une seule journée de perturbations provoque une cascade de problèmes difficiles à gérer. C’était justement le cas lors du passage du cyclone Eliakim où les autorités ont été obligées de fermer le port durant trois jours en raison des intempéries. Et les coupures de la RN2 pendant au moins deux jours ont aggravé la situation dans la mesure où après avoir été bloqués, les camions sont, par la suite, arrivés par centaine au port. A cela s’ajoutent les perturbations au niveau des procédures douanières.

Projet d’extension. Des séries de problèmes qui font que les solutions définitives pour avoir un port capable de recevoir le flux de containers sans cesse en augmentation ne sont pas pour demain. « Des mesures immédiates ont été prises ces derniers jours pour accélérer les opérations, et on peut dire qu’il y a eu un peu d’amélioration » déclare Christian Eddy Avelyn, le DG du la SPAT. Il n’a toutefois pas hésité à reconnaître que « la solution définitive n’est pas pour demain ». Une manière, en somme, de dire qu’il n’y a pas de solution miracle pour résoudre les problèmes, du jour au lendemain. Le projet d’extension du port de Toamasina est de nouveau sur le tapis et d’ici à un mois les procédures y afférentes vont débuter. Mais en attendant, les mesures d’urgence sont en cours. Au niveau du MICTSL par exemple, d’autres matériels vont bientôt être installés. En ce qui concerne la SPAT, l’augmentation des surfaces d’opérations est envisagée, en commençant par un terre-plein de cinq ha pour l’entreposage des containers. En somme, les choses vont se faire progressivement pour fluidifier le trafic, en attendant le début des travaux prévu pour 2020.

R.Edmond.

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