
Madagascar disposera d’un des plus importants ports d’Afrique, à l’horizon 2026. La capacité du Port de Toamasina sera triplée, après les travaux d’extension qui coûteront 639 millions USD, soit près de 2044,8 milliards Ariary.
Un grand projet de huit ans ! C’est ce qui a été lancé hier, avec la pose de première pierre, pour le Projet d’extension du Port de Toamasina. « Ce projet a été préparé depuis presque dix ans. Toutes les études ont été faites et il est grand temps de lancer les travaux », a affirmé le DG de la SPAT (Société du Port à gestion autonome de Toamasina), Avellin Christian Eddy, lors de la cérémonie d’hier, en présence du président Hery Rajaonarimampianina, du ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona, du ministre des Transports, Beboarimisa Ralava, de l’ambassadeur du Japon, Ichiro Ogasawara, ainsi que d’autres hautes autorités. En effet, les prévisions ont déjà permis d’anticiper la saturation du port, avec l’augmentation constante des besoins.
Avenir. Dans son discours, le président Hery Rajaonarimampianina a soutenu l’importance de ce projet, qui aura des impacts considérables sur l’avenir du pays. « Il faut avoir une vision à long terme et prévoir l’avenir. Ce genre de projet contribue à des créations d’emplois et de valeurs ajoutées, durant et après son exécution. Il offrira d’innombrables opportunités à Madagascar, par rapport à l’Afrique. Tout cela contribue à la lutte contre pauvreté et nous avançons dans ce sens, contre vents et marées. D’ailleurs, nous savons que le développement ne se fait pas en un jour. Mais ce projet représente déjà une concrétisation de la vision « Fisandratana 2030 ». Pour que cela se poursuive, il faut une stabilité. Trop de sang a déjà coulé, il faut que cela s’arrête », a-t-il affirmé dans son discours. Pour sa part, l’ambassadeur du Japon à Madagascar, Ichiro Ogasawara a évoqué l’importance de ce port commercial qui traite près de 75% des flux de marchandises domestiques et environ 90% des flux internationaux. « Ce projet aura un impact immense et direct sur le développement de la Grande Ile et celui de la région de l’Océan Indien. En même temps, les retombées économiques sur l’économie locale seront également imposantes surtout en termes de création d’emplois et de transfert de la technologie. Comme Madagascar est située justement au carrefour de l’Océan Indopacifique, il est bien naturel qu’elle occupe une place privilégiée dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie pour un Océan Indopacifique libre et ouvert, annoncée lors de la TICAD VI. Ce projet de l’extension du port de Toamasina incarnera cette politique tout en facilitant le flux des marchandises et des passagers dans l’océan indopacifique d’une manière spectaculaire. Ce port, actuellement le poumon de l’économie malgache, se transformera à travers ce projet en celui de la région entière », a annoncé l’ambassadeur du Japon.
Antsa R.