
L’approvisionnement en carburants du pays se poursuit régulièrement tous les 30 à 35 jours.
« Un tanker transportant 74 millions de litres de carburants est actuellement en rade dans le port de Toamasina. Il s’agit des importations prévues pour ce mois d’avril. On n’attend plus que le chargement des deux caboteurs qui s’occupent de l’approvisionnement des 20 dépôts côtiers de Madagascar pour que ce tanker puisse débarquer au quai », a annoncé Jean Baptiste Olivier, le directeur général de l’OMH (Office Malgache des Hydrocarbures) lors d’une conférence de presse hier. « Ces 74 millions de litres de produits pétroliers sont répartis comme suit : environ 17 millions de litres de super, plus de 53 millions de litres de gas-oil et à peu près 3,7 millions de litres de pétrole. Il est à préciser que tous les besoins en carburants du pays sont importés en totalité », a-t-il ajouté.
Hausse de consommation. Parlant de la situation de stock, « nous disposons encore d’un stock opérationnel de 40 jours pour le super et de 35 jours pour le gas-oil avant l’arrivée de ce tanker, sans compter le stock de sécurité pour 21 jours », a-t-il enchaîné. Quant au niveau de consommation de tous les produits pétroliers confondus, y compris le gaz, le fuel lourd et les produits d’aviation, le directeur général de l’OMH a soulevé qu’une hausse de l’ordre de 15% est enregistrée ce premier trimestre de l’année, comparé à la même période de 2021. « La JIRAMA figure parmi les gros consommateurs de carburants après Ambatovy avec une part de 45% des besoins au niveau national. Sa consommation en carburants a connu une hausse passant du double, voire même au triple de ses besoins normaux en raison de l’arrêt de la centrale Andekaleka, entre autres. En revanche, une baisse des consommations de ces produits pétroliers de 30 à 35% est enregistrée en 2020 suite aux mesures de confinement appliquées dans le pays », d’après toujours ses dires.
Fixation des prix à la pompe. S’agissant des prix à la pompe compte tenu de l’évolution du cours de baril atteignant 111 USD hier après-midi, « les négociations entre l’Etat et les opérateurs pétroliers se poursuivent encore. Des pistes de réflexion ont déjà été avancées. On peut citer, entre autres, l’effritement du pouvoir d’achat de la population, la faiblesse de l’économie nationale, les droits et taxes ainsi que les redevances impayés par les opérateurs pétroliers et le paiement des cargaisons de carburants non encore régularisées par l’Etat. Les parties prenantes sont actuellement à la recherche de consensus. Une autre réunion est prévue cette semaine. En revanche, l’Etat décide toujours la fixation des prix à la pompe suivant un décret d’administration des prix, publié il y a quelques semaines », a-t-il conclu.
Navalona R.